La super fusée de Blue Origin « New Glenn » aurait dû décoller en 2020 et ce n’est pourtant au mieux que fin 2022, voire plutôt en 2023, que le lanceur réutilisable devrait réaliser son premier vol.
Alors que la communication de l’entreprise de Jeff Bezos affirme dans un communiqué que ce retard serait imputable à un important client (le Département américain de la défense), la réalité est plutôt à chercher dans un excès de confiance.
Après avoir originellement planifié une montée en puissance incrémentale, Jeff Bezos a voulu griller l’étape d’une fusée à 3 moteurs pour imposer à ses équipes de développer un monstre à sept moteurs.
« C’est comme si la Nasa était passée directement du premier vol d’Alan Shepard (premier américain envoyé dans l’espace et 5e homme à poser le pied sur la lune, ndr) à la fusée Saturn V, tout en rendant Saturn V réutilisable », a confié un ancien employé de Blue Origin à Ars Technica.
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La comparaison avec Saturn V, fusée civile la plus puissante de tous les temps qui a envoyé les hommes dans la lune, n’est pas fortuite. New Glenn aura en effet peu ou prou la même puissance, avec 17.792 kN de poussée. Le problème est que cette super fusée capable d’envoyer 70 tonnes en orbite sera 36 fois plus puissante que son lanceur actuel qui ne dispose que de 489 kN de poussée. Les défis de développement sont démultipliés, le tout sur fond de pression commerciale accrue sur les vols commerciaux de New Shepard. Les amateurs de puissantes fusées devront donc attendre. Et Jeff Bezos aussi.
Source : Ars Technica
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