C’est en 2025 que Blue Origin a fini par lancer sa giga-fusée New Glenn, après des années de retard. Tout semblait rouler pour la société concurrente de SpaceX. Pourtant, en ce mois de février, il est désormais temps pour elle de réduire ses coûts et réduire de 10 % ses effectifs. Plus de 1000 emplois disparaîtront ces prochains temps, sur les 10 000 employés.
Le nouveau patron de Blue Origin, Dave Limp, a annoncé que les embauches se poursuivront à l’avenir. Cependant, il semble bien que l’entreprise n’ait plus besoin d’autant d’ingénieurs, et d’employés dans la recherche et le développement et la gestion de projet – là où les licenciements auront lieu. Blue Origin veut clairement se focaliser sur la production, désormais.
La priorité pour 2025 est donc « d’augmenter notre production de fabrication et notre cadence de lancement avec rapidité, détermination et efficacité pour nos clients », ajoutait le directeur général, en poste depuis la fin de l’année 2023. Ancien cadre supérieur chez Amazon, et nommé à la tête de Blue Origin par Jeff Bezos directement, Dave Limp il s’est lui-même chargé de l’annonce dans une réunion virtuelle, jeudi 13 février au matin.
Dans son mail suivant la réunion, où il confirmait les licenciements, Dave Limp déclarait : « Nous avons beaucoup de travail devant nous, mais nous avons fait beaucoup de progrès au cours de l’année écoulée sur les fondamentaux et sur la rapidité avec laquelle nous sommes devenus une entreprise de fabrication de classe mondiale ».
Blue Origin compte sur le programme Artemis
En matière de fabrication, Blue Origin produit désormais un moteur BE-4 par semaine, celui utilisé sur sa fusée New Glenn mais aussi sur la Vulcan de la United Launch Alliance (le plus grand fournisseur de la NASA, aujourd’hui en vente). Dave Limp précisait que la cadence de production aller doubler ou tripler au cours des 12 à 18 prochains mois.
Ses derniers investissements et son besoin d’une bonne capacité de production n’auront de sens que si le programme Artemis se poursuit. Celui qui vise au retour des Américains sur la Lune compte sur la société pour lui proposer un atterrisseur lunaire, en parallèle à celui de SpaceX. « Nous sommes toujours sur la bonne voie, sous réserve du calendrier d’Artemis », déclarait ainsi le patron de Blue Origin.
Un premier exemplaire, destiné à apporter du fret, doit tout de même se poser cette année 2025 sur la surface lunaire.
Quant à savoir si Artemis changera de cible pour passer de la Lune à Mars, Dave Limp se veut confiant. Il déclarait, au sujet de l’arrivée de Donald Trump au pouvoir, que « l’attention accrue portée à l’espace au cours du premier mois de cette administration est formidable à voir ». Si lui et Elon Musk décidaient d’abandonner la Lune (et la fusée SLS) pour Mars, le voyage plus long ne serait pas un problème. « Une mission habitée ou une mission cargo vers Mars réutilise la grande majorité des mêmes briques », déclarait-il.
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Source : New York Times