Altitude Télécom, qui possède deux licences de boucle locale radio, en Haute et Basse-Normandie, ne cache plus qu’il désire aujourd’hui s’étendre à la région parisienne. Dans ce cas de figure, il pourrait racheter un opérateur de BLR qui y possède des licences régionales. Landtel* et Broadnet** figurent sur ses tablettes. Altitude Télécom est en discussions avec eux, mais exclut d’acheter les deux.”C’est simple, nous voulons d’ici à juin avoir une licence radio en région parisienne “, explique Jean-Paul Rivière, PDG de l’opérateur normand. Si Altitude Télécom ne réussissait pas à racheter Landtel ou Broadnet, il compte bien récupérer certaines licences que l’ART retirerait à des opérateurs qui n’ont pas respecté leurs promesses de déploiement. D’ici à quelques semaines, les opérateurs de BLR devront présenter un bilan.
Récupérer les fréquences qui se libèrent
“Si des opérateurs n’ont pas du tout déployé, nous en tirerons les conséquences. Si des fréquences se libèrent et si des demandes s’expriment pour les utiliser, nous les étudierons avec une grande attention “, avait souligné, aux journées de l’Idate, Jean-Michel Hubert, président de l’ART.Landtel et Broadnet pourraient avoir à rendre des licences, puisqu’ils ne tiendront pas leurs promesses. Dans ce cas de figure, Jean-Paul Rivière estime avoir de bonnes chances de récupérer des autorisations en Ile-de-France, vu son engagement et succès en Normandie (200 entreprises clientes).Pour Altitude Télécom, venir en région parisienne est une nécessité. “Il n’y a pas de modèle régional dans les télécommunications. Pour être bien valorisé, il faut se trouver en Ile-de-France “, explique Jean-Paul Rivière. Fabrice Ballart, directeur de la stratégie d’Altitude Télécom, confirme : ” Nous étions le seul opérateur a être vraiment régional, avec nos licences en Normandie. Mais, au bout d’un moment, être le seul dans ce cas devient difficile, voire pénalisant. “
Fusions et partenariats
Le rapprochement possible entre Altitude Télécom et un autre opérateur BLR confirme la tendance à la concentration dans ce segment qui connaît un envol décidément contrarié. LDCom vient de fusionner avec Squadran (opérateur national) et BLR Services (opérateur régional). Il a rendu les 11 autorisations de ce dernier à l’ART.Quant à Belgacom France, l’opérateur est également à la recherche d’un partenaire dans l’Hexagone. Cegetel, lui, a rendu il y a quelque temps ses licences d’outre-mer, les estimant impossibles à rentabiliser.* Possède des licences en Aquitaine, Bourgogne, Champagne-Ardenne, Franche-Comté, Ile-de-France, Limousin, Poitou-Charente.** Possède des licences en Alsace, Aquitaine, Bretagne, Centre, Corse, Ile-de-France, Languedoc-Roussillon, Lorraine, Midi-Pyrénées, Nord-Pas-de-Calais, Pays de la Loire, Picardie, Poitou-Charentes, Provence-Alpes-Côte d’Azur, Rhône-Alpes.
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