Triste bilan pour la BLR (boucle locale radio). À peine deux ans après avoir reçu une cinquantaine de licences, la plupart, parmi la dizaine d’opérateurs sélectionnés, ont jeté l’éponge. Avec le rachat en cours de FirstMark par LDCOM, il n’en reste plus aujourd’hui que deux : Squadran, le bras armé de LDCOM dans la BLR ; et Altitude, un opérateur régional intervenant en Normandie et à Paris.Globalement, le nombre de clients actifs serait de l’ordre du millier, loin du potentiel théorique de 1,6 million de PME dans l’Hexagone, le c?”ur de cible de la plupart des opérateurs de BLR.
Un bilan sévère pour l’ART
Les causes de cet échec sont connues : éclatement de la bulle boursière et retournement des marchés financiers pour l’essentiel. D’où une incapacité notoire à assurer le développement de projets initialement destinés à démocratiser l’accès à hauts débits.Le bilan est également sévère pour l’ART (Autorité de régulation des télécommunications), qui, à la mi-2000, présentait la BLR comme un véritable eldorado dans lequel les opérateurs étaient prêts à investir près de 3 milliards d’euros d’ici à 2004 (environ 250 millions ont été effectivement investis à ce jour) avec 6 400 créations d’emplois à la clé. Le marché français de la BLR était alors évalué, toujours selon l’ART, à 1,5 milliard d’euros en 2004. Un marché qui ne devrait en définitive générer qu’une trentaine de millions d’euros de chiffre d’affaires cette année… Et encore ne parle-t-on que de la bande des 26 GHz, puisque les équipements destinés à celle des 3,5 GHz sont à peine disponibles ! Reste à espérer que les rares opérateurs de BLR survivants parviendront à remettre en selle cette technologie qui, affirment-ils régulièrement, na pas dit son dernier mot.
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