Ça n’a pas traîné. Vendredi dernier, seulement quelques heures après la chute spectaculaire du prix de l’action d’Emulex, Ron Hart ?” un investisseur de Floride ?” a porté plainte contre l’agence de presse financière Bloomberg et Internet Wire pour avoir publié, sans le vérifier, un faux communiqué.
Les investisseurs se tournent contre leur source d’informations
Bien qu’il n’avait que 500 actions d’Emulex, qu’il a vendu aux alentours de 80 dollars contre plus de 100 avant l’incident, Ron Hart a bien l’intention de récupérer sa mise perdue, soit environ 15 000 dollars, mais aussi celle de tous les autres boursicoteurs malchanceux.Il a embauché pour cela la firme d’avocats Schatz & Nobel, spécialisée depuis 1985 dans ce type de recours judiciaires collectifs. “Bloomberg et Internet Wire sont coupables d’avoir disséminé imprudemment des informations fausses et trompeuses”, indiquent les avocats dans leur communiqué. Selon eux, d’autres investisseurs rejoindront rapidement Ron Hart sur la liste des plaignants.
Le poids des mots
Cette histoire n’en finit pas de faire couler beaucoup d’encre de ce côté de l’Atlantique où le boursicotage, notamment sur Internet, est désormais monnaie courante. “Les relais d’informations financières ont énormément de poids dans l’évolution des cours de Bourse et doivent s’assurer que les nouvelles qu’ils publient soient exactes. Ils doivent pour cela améliorer leur système de diffusion de l’information. L’affaire Emulex a joué pour eux le rôle de réveil brutal. Et je pense qu’aujourd’hui, il sera plus difficile quun tel événement se reproduise”, conclut Valérie Caproni, directrice régionale de la SEC (Securities Exchange Commission), la commission de Bourse américaine.
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