Ne vous fiez pas aux sondages : le grand vainqueur de la prochaine élection présidentielle sera le blog politique. Longtemps l’instrument d’acharnés des technologies comme Dominique Strauss-Kahn ou Alain Juppé, il profite de
l’échéance 2007 pour conquérir toute la classe politique. Un petit tour sur la blogosphère suffit pour s’en convaincre.Entre le ‘ carnet ‘ de Jean-Pierre Raffarin, le blog de Dominique Voynet, le site coopératif Désirs d’avenir de Ségolène Royal, celui d’Olivier Besancenot ou les
‘ blogs de la France d’après ‘ de l’UMP, ils sont tous là. Tous à la sauce ‘ hype ‘ ou ‘ opé ‘
(opérationnel). Après le référendum sur la Constitution européenne, puis la crise du CPE, le modèle s’est imposé comme un nouvel espace d’influence sur l’opinion publique. Les politiques comprennent l’intérêt de s’y exprimer, surtout pour approcher
un membre fort rétif de l’électorat : le ‘ djeun ‘.L’engouement des hommes et femmes politiques semble d’ailleurs bien perçu : un sondage de l’institut Opinion Way de juillet 2006 révèle que 32 % des internautes ont consulté le blog d’une personnalité politique…
contre 12 % en 2005. Le principe ?” chaque article posté peut faire l’objet d’un commentaire ?” séduit le grand public et lui donne la sensation de proximité qu’il pensait avoir perdue. Qui n’aimerait pas converser
librement avec le candidat de son choix à la présidentielle ?Les plus motivés y voient même un moyen de relancer la démocratie participative. Rançon de ce succès : la Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil) veut en encadrer l’usage.En attendant, les blogs politiques tiendront un modeste rôle de complément des médias traditionnels en 2007. Car, en termes d’audience, aucun site d’échange ne s’avère pour l’heure capable de concurrencer le bon vieux débat
télévisé.
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