Star chez les salariés des grandes banques new-yorkaises, BlackBerry débarque en France. Ce petit terminal, de la taille d’une poche de chemise, permet de consulter et d’envoyer ses mails professionnels depuis n’importe quel lieu arrosé par un réseau mobile GPRS. En France, SFR sera le premier à distribuer la solution développée par le Canadien Research In Motion (RIM). Celle-ci se compose de deux parties, dont l’une est destinée à l’entreprise, et l’autre à l’opérateur. Pour la première, le fameux terminal et un logiciel client à installer sur le poste de l’utilisateur, mais aussi un serveur “BlackBerry Enterprise”?” uniquement compatible avec les serveurs de messagerie Microsoft et Lotus ?” chargé de transmettre les mails via internet à l’opérateur mobile (voir illustration). Pour le second, un serveur qui enverra en mode “push” ces mails sur le réseau, et qui localisera les dispositifs de lecture.
Une capacité de trafic de 10 000 mails
En attendant le lancement de BlackBerry en France courant octobre, SFR a bien voulu dévoiler ses futurs tarifs. Il n’est pas impossible qu’ils rebutent certaines entreprises. Le terminal sera vendu 690 euros ht, un prix susceptible de baisser selon le volume de commande. L’abonnement GPRS s’établira à 45 euros ht mensuels pour un trafic quasi illimité de 20 Mo, soit selon SFR, l’équivalent d’environ 10 000 mails. De son côté, au Royaume-Uni, MMO2, ex-BT Cellnet, propose des forfaits allant de 47 à 59 euros. SFR n’a pas pu préciser le coût du serveur BlackBerry Enterprise, les deux revendeurs qui en assureront la distribution ?” Econocom-Infopoint et Computacenter ?”“n’étant pas encore prêts “. En Grande-Bretagne, il en coûte environ 3 800 euros pour vingt licences. Ce serveur peut supporter près de cinq cents utilisateurs simultanément.“Cela peut paraître onéreux, concède Agnès Ogier, directrice marketing de la branche entreprises de SFR. Mais nous sommes moins chers que dans les autres pays européens. Et puis la solution s’adressera à ceux pour qui l’instantanéité a de la valeur “. L’opérateur visera en priorité des secteurs comme la banque et l’assurance. SFR prétend avoir déjà reçu de nombreuses demandes du fait du succès de BlackBerry outre-Atlantique. Côté concurrents, Bouygues Télécom, qui a testé BlackBerry sur son réseau GPRS jusqu’à cet été, a finalement choisi de ne pas l’intégrer à son catalogue, et privilégiera d’autres solutions. Orange s’est contenté, pour l’instant, d’étudier la solution de RIM, et n’a pas tranché.
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