À quatre jours de son lancement, les offensives se multiplient contre le Black Friday. Alors que la ministre du Travail Elisabeth Borne mettait en garde les consommateurs contre cette « frénésie », sur l’antenne de BFMTV, les députés ont voté, lundi 25 novembre, en faveur d’un amendement pour « mettre fin » à ce genre d’opérations commerciales.
Déposé par Delphine Batho, ex-ministre de l’Écologie socialiste, cet amendement intègre le projet de loi relatif à la lutte contre le gaspillage et sur l’économie circulaire, qui est en examen en commission des lois à l’Assemblée nationale. Le texte a été approuvé, fin septembre, par les sénateurs.
#BlackFriday : il ne suffit pas de consommer toujours plus, il nous faut surtout consommer mieux !
Nous présenterons demain au @Min_Ecologie avec @BrunePoirson et l’@Ademe la campagne « Longue vie aux objets », pour aider les Français à prolonger la durée de vie des produits. https://t.co/kSytkUv0oR
— Élisabeth BORNE (@Elisabeth_Borne) November 25, 2019
La moyenne des réductions est inférieure à 2 %
« Outre son bilan environnemental désastreux, cette opération repose sur une communication trompeuse en direction des consommateurs, laissant supposer qu’ils bénéficient de réductions de prix considérables, alors qu’une étude de comparaison de prix réalisée par l’UFC-Que Choisir prouve que la moyenne des réductions effectivement pratiquées est inférieure à 2 % », explique la désormais députée Delphine Batho.
L’ex-ministre de l’Écologie fustige également le Cyber Monday, une autre opération promotionnelle selon elle hors du cadre législatif prévu pour les soldes. Delphine Batho dénonce un contournement « de façon manifeste » de la loi par les vendeurs.
Contre « les arnaques » et « publicités trompeuses »
Cet amendement renforce le droit à la transparence pour les consommateurs, inscrit dans l’article 8 du code de la consommation. Les vendeurs n’ont pas le droit de « donner l’impression » de faire des promotions de manière « coordonnée à l’échelle nationale » hors soldes – sous peine de s’exposer à des sanctions.
« Le présent amendement vise donc à mettre fin à cette pratique commerciale qui contribue au gaspillage des ressources, glorifie la surconsommation et constitue au final une arnaque par une publicité trompeuse », conclut le texte adopté.
Même si les députés ont voté en faveur de cet amendement, il est fort peu probable qu’il passe lors de débats en séance publique. Dans tous les cas, il ne devrait pas perturber les opérations promotionnelles de vendredi.
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