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Bing suscite la polémique à propos des vidéos pornographiques

Le moteur de recherche de Microsoft est accusé de faciliter l’accès aux vidéos pornographiques depuis sa page de résultats.

Dévoilé il y a moins d’une semaine, Bing, le nouveau moteur de recherche de Microsoft, est déjà victime d’une polémique. En cause : non pas la pertinence de ses résultats, ou ses liens sponsorisés, mais la facilité avec laquelle il permet l’accès aux vidéos pornographiques. Si un internaute tape dans le champ de requête dédié à la vidéo « sexe », « pornographie » ou tout autre mot de même nature, Bing lui demande par un pop-up quel mode de filtrage sur les contenus à caractère sexuel (strict, modéré, désactivé) il souhaite voir appliqué au résultat. D’un simple clic, l’utilisateur peut, quel que soit son âge, désactiver le rempart aux images licencieuses.

Le moteur affiche alors dans une page de résultats des aperçus de vidéos dans des vignettes. En passant simplement le curseur de la souris sur l’une d’elles, le clip démarre. Sans aucun message d’avertissement. Tout est joué directement depuis la page de résultats de Bing, sans qu’il soit nécessaire de se rendre sur un autre site pour accéder à ce contenu pour adulte. « Vous vous trouvez sur un site porno sans avoir quitté Bing. Etonnant », note sur son blog celui qui a mis le feu aux poudres, Loïc Lemeur.

100 % de vidéos pornographiques

Bien sûr, une recherche sur d’autres moteurs ou certains sites de partage vidéos peut conduire à des résultats similaires. A ceci près, « qu’une recherche sur les vidéos pornographiques dans Google remonte 50 % de vidéos non pornographiques, Bing quant à lui atteint un taux de résultats positifs de 100 % » commente sur son site InternetSafety. Selon l’éditeur de la solution de contrôle parental Safety Eyes « n’importe quel enfant, quel que soit son niveau en informatique, peut passer outre au filtre mis en place par Microsoft, et avoir accès à des heures de vidéos pornographiques sans avoir à quitter bing.com ».

Pour Microsoft : « Il n’y a pas de polémique. Il s’agit d’un faux problème car le filtre modéré est activé par défaut. Il bloque l’accès à tout contenu tendancieux » rappelle un porte-parole. Lorsque l’internaute désactive le filtre, un message d’alerte le prévient : «  En cliquant sur j’accepte, vous reconnaissez que vous avez au moins 18 ans et que vous avez atteint l’âge de majorité tel que défini dans votre pays/région de résidence. »
Bien sûr, rien n’empêche un mineur de faire une fausse déclaration. Comme il pourrait le faire sur tous les sites spécialisés. « Si vous cherchez du contenu sexuel sur le Net, ne vous étonnez pas de le trouver », conclut -on chez Microsoft. Les associations de protection de l’enfance apprécieront.

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Hélène Puel