On ne peut pas dire que Microsoft jouisse d’une position dominante dans le secteur de la recherche en ligne, que ce soit en France ou partout ailleurs dans le monde. Bing possède une part de marché lilliputienne auprès des internautes ; en revanche, on retrouve ses résultats dans bon nombre de petits moteurs de recherche, notamment en Europe : Qwant, Ecosia ou encore DuckDuckGo enrichissent leurs résultats avec ceux de Bing.
Doutes sur Bing
Mais voilà, Microsoft favoriserait son propre moteur de recherche en livrant à des rivaux — et pourtant clients ! — des résultats de mauvaise qualité. L’Autorité de la concurrence, qui a lancé une enquête sur le sujet, veut en avoir le cœur net. Une enquête à l’issue de laquelle l’éditeur américain pourrait être formellement accusé, et subir une lourde sanction financière. Microsoft a annoncé « coopérer pleinement » avec l’Autorité sur le dossier.
Le régulateur français n’a pas la main qui tremble au moment d’infliger des amendes. Il y a un an, Google essuyait une sanction de 250 millions d’euros au sujet des droits voisins. L’Autorité a également pris en chasse Nvidia pour ses pratiques sur le marché des GPU, sans oublier Apple et le suivi publicitaire.
Du côté des moteurs de recherche européens, on cherche à se défaire de l’encombrante tutelle américaine. Qwant et Ecosia travaillent ainsi ensemble depuis novembre dernier pour construire une infrastructure commune de moteur de recherche indépendant.
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Source : Bloomberg