Jusquà maintenant, les négociations restaient secrètes pour plus de sérénité. Mais depuis que l’action Microsoft est passée sous les 90 dollars, présidents et vice-présidents multiplient les déclarations sur le sujet.
Il y a encore quelques semaines, pourtant, Microsoft affirmait que toutes les fuites concernant un éventuel arrangement provenaient forcément du département de la Justice. C’était à l’époque où, malgré le procès, l’action flambait. Mais depuis le lancement de Windows 2000, l’indice Microsoft est en chute libre. Il devenait donc urgent de rassurer les investisseurs.
John Connors, le directeur financier, a donc logiquement été le premier à monter au créneau. Au début de la semaine, lors d’une conférence avec des analystes, il a déclaré que Microsoft est tout prêt d’un arrangement avec le département de la Justice. Quelques fuites plus tard, un analyste estimait qu’un accord interviendrait dans “quelques semaines, plutôt que dans quelques mois.”
Message reçu cinq sur cinq à Wall Street
Selon l’agence Reuters, ces fuites auraient été fatales au directeur financier. Il aurait, depuis, été débarqué par le service juridique de Microsoft. Ces négociations sont, en effet, supposées secrètes.
Pourtant, hier soir, Bill Gates, président et grand architecte logiciel, a profité d’une interview sur la chaîne CNBC pour rassurer un peu plus les investisseurs. “Les discussions sont confidentielles. Mais nous ferons tout notre possible pour arriver à un compromis. Et l’idée d’un accord avec le département de la Justice serait séduisante pour Microsoft, pour le gouvernement et pour les consommateurs. Nous allons donc porter tous nos efforts vers cette voie.”
Message reçu cinq sur cinq à Wall Street où l’action Microsoft a dépassé les 100 dollars à l’ouverture du Nasdaq.
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