‘ Je retourne vers ce que j’aime le mieux : me consacrer aux technologies pour le futur. C’est une décision personnelle ‘, a déclaré Bill Gates qui, pour l’occasion, crée un titre à la mesure de ses (nouvelles) ambitions : Chief Software Architect, ou architecte logiciel en chef.
Déjà président de Microsoft depuis juillet 1998, Steve Ballmer est donc propulsé au poste de PDG. A ce titre, il aura pour responsabilité de tenir la boutique, tandis que Bill Gates pourra réfléchir à loisir au futur de ses logiciels.
A défaut de pouvoir en apprécier le contenu, ce futur a au moins un nom ?” Next Generation Windows Services – et déborde de promesses (marketing?) : nouvelle interface graphique, nouveau système de gestion de fichiers, approche dédiée au développement d’applications… Le tout sera, affirme Microsoft, en grande partie basé sur Internet et catalyseur d’une nouvelle stratégie ‘ software services ‘. Détails promis pour bientôt.
En attendant d’en savoir plus, ce remaniement d’état-major intervient alors qu’une partie de la presse américaine évoque l’éclatement de l’entreprise comme probable sanction dans le cadre du procès de Microsoft pour abus de position dominante. Une hypothèse que Steve Ballmer a catégoriquement dénoncée : ‘ Je pense qu’il serait absolument irresponsable pour quiconque d’essayer de démembrer cette entreprise ‘, a-t-il déclaré lors d’une conférence téléphonique (source news.com).
Avérée ou non, la menace d’éclatement s’ajoute pour Microsoft, à celles, déjà bien réelles, de l’environnement informatique actuel. Linux, Internet, la location d’applications (avec pour conséquences les possibles changements de mode de tarification logicielle), le monde du sans-fil… autant d’enjeux pour lesquels l’éditeur de Windows a multiplié les annonces ces derniers mois. Mais aussi autant de risques pour une entreprise jusque-là très confortablement installée dans sa position de leader. Sans oublier la fusion AOL-Time Warner qui, selon plusieurs observateurs, jette un froid sur l’empire de Bill Gates.
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