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Bilan mitigé pour les systèmes d’information hospitaliers

Lors d’un colloque à l’hôpital européen Georges-Pompidou, l’informatique hospitalière a établi un premier état des lieux.

Près de deux ans après l’inauguration de l’hôpital européen Georges-Pompidou (HEGP), un colloque sur “Le présent et l’avenir des systèmes d’information et de communication hospitaliers” a permis à la communauté informatico-hospitalière de faire un état des lieux de sa situation en France. Dès les débuts de la conférence, Jean-Jacques Trégoat, directeur de cabinet de l’Assistance publique-Hopitaux de Paris a exprimé ses regrets. Selon lui, le système d’information et de communication global de l’hôpital reste aujourd’hui encore insuffisamment abouti.

La constitution du dossier patient est l’un des grands enjeux

Beaucoup trop d’établissements continuent de s’appuyer sur des développements spécifiques plutôt que sur des composants progiciels et des standards du marché. Alors que la Belgique a pris une avance incontestable sur ce point, avec l’hôpital qui dépend de la Vrije Universiteit de Bruxelles. En effet, l’ensemble de son système d’information a été réécrit autour de Corba et de Java. Il est désormais guidé par une approche globale du fonctionnement de l’hôpital, et non plus par service ou par métier. Il s’ouvre aussi plus facilement vers l’extérieur. Or, l’un des enjeux principaux des systèmes d’information hospitaliers est précisément la constitution du dossier patient et son partage entre les services, mais aussi entre les différents hôpitaux et avec d’autres acteurs ?” médecins, compagnies d’assurances, patients, etc.Un aspect positif du bilan, toutefois : “Depuis l’ouverture de l’HEGP, nous sommes moins obligés de voyager de par le monde pour voir des structures dont nous pouvons nous inspirer”, constate Jean-Jacques Trégoat. D’autant qu’un autre établissement parisien, l’hôpital de gérontologie Bretonneau, lui a déjà emboîté le pas. Outre des réalisations techniques exemplaires, l’HEGP a permis, par exemple, de comprendre qu’il était indispensable d’intégrer l’imagerie médicale aux unités de soins, sous peine de saturation des réseaux. Ou encore que les systèmes d’information hospitaliers du troisième millénaire ont un impact indéniable sur les métiers de l’hôpital et sur les relations entre les services. Ce serait une erreur grave de ne pas en tenir compte.

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Emmanuelle Delsol