Passer au contenu

« Big Hack » : le patron d’Apple demande à Bloomberg de retirer son enquête

Tim Cook explique avoir fouillé de fond en comble sa société, à la recherche des supposées puces d’espionnage chinoises, mais n’avoir jamais rien trouvé. Il estime donc qu’il n’y a « rien de vrai » dans cet article.

L’enquête tonitruante sur la présence supposée de minuscules puces chinoises d’espionnage dans les serveurs de Supermicro continue de faire couler de l’encre. Interrogé par BuzzFeed News, Tim Cook, le PDG d’Apple, est revenu sur l’affaire, de façon pour le moins tonitruante. « Il n’y a rien de vrai dans cet article à propos d’Apple. La seule bonne chose à faire serait de le retirer », explique-t-il.

Le dirigeant précise par ailleurs qu’il s’est personnellement occupé de cette affaire quand les journalistes de Bloomberg ont contacté Apple. « J’étais impliqué dès le départ dans la réponse à cet article. J’ai parlé personnellement aux journalistes de Bloomberg, aux côtés de Bruce Sewell, qui était alors notre directeur juridique. Nous étions très clairs avec eux, [ce hack] ne s’est pas produit, et nous avons répondu à toutes leurs questions. A chaque fois qu’ils revenaient vers nous, l’histoire changeait, et à chaque nous avons enquêté et n’avons rien trouvé », explique Tim Cook, avant d’ajouter : « Nous avons fouillé la société de fond en comble : e-mails, bases de données, données financières, données logistiques. Nous avons vraiment procédé à une enquête en profondeur et à chaque fois nous sommes arrivés à la même conclusion : ceci n’est pas arrivé. Ceci n’est pas vrai ».

Les services secrets américains disent ne rien trouver

De son côté, Bloomberg continue de camper sur sa position. Interrogé par Buzzfeed News, le journal affirme que cet article s’appuie sur plus d’une centaine d’interviews effectués avec 17 sources individuelles. « Nous maintenons notre article et avons confiance en nos reportages et en nos sources », explique un porte-parole de Bloomberg.

Pourtant, de sérieux doutes ont émergé depuis la publication de cet article et personne n’a confirmé de manière officielle. Le Département de la Sécurité intérieure des États-Unis et le National Cyber Security Centre britannique ont estimé qu’il n’y avait pas de quoi remettre en cause les démentis des sociétés telles qu’Apple ou Amazon. Du côté de la NSA, on déclare n’avoir rien trouvé non plus. « Je ne peux trouver aucun lien avec ce qui est affirmé dans cet article. J’ai peur que l’on poursuive des ombres en ce moment (…) Personne ne trouve rien », avait expliqué Rob Joyce, un responsable de la NSA, le 10 octobre dernier. La semaine dernière, Dan Coats, le directeur des services secrets américains, a expliqué à son tour n’avoir trouvé aucune preuve de ce piratage d’origine chinoise.

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Gilbert KALLENBORN