Le catalogue des films s’enrichit tous les jours, les prix chutent, les bonnes platines se transforment en plates-formes multimédias connectées… Le Blu-ray devient enfin intéressant !
Après des débuts assez chaotiques et malgré la concurrence grandissante des offres de vidéo à la demande, le Blu-ray est désormais bien lancé, porté par la nouvelle génération de télés Full-HD. La technologie a bien mûri, le catalogue, déjà riche d’un gros millier de films, grandit tous les jours et surtout… le prix des lecteurs, ces derniers mois, a bien fondu. Il est loin, le temps où la console de jeu PS3 de Sony était, à 400 euros, le moins cher (et de loin !) des lecteurs Blu-ray. En moins de trois ans, le prix des platines d’entrée de gamme est tombé de près de 600 euros à moins de 130 euros, le prix moyen se situant à un peu moins de 250 euros.Une offre alléchante, d’autant qu’un bon lecteur de salon, aujourd’hui, n’est plus cantonné à la simple lecture des films Blu-ray et DVD. Chez presque tous les constructeurs, il est devenu un vrai lecteur multimédia, paré pour avaler tous les formats vidéo et audio courants ? les DivX, Xvid, MKV, MP3 et autres Ogg ? plus les images JPeg, BMP ou Tiff, gravés sur galette ou lus directement depuis une clé USB ou un disque dur externe. Mieux, grâce à leur compatibilité avec le système d’échange en réseau simplifié DLNA (Digital Living Network Alliance) , certaines platines Blu-ray récentes, une fois reliées au réseau local en Ethernet ou Wi-Fi, peuvent repérer et lire les fichiers multimédias stockés sur les autres périphériques DLNA du réseau (PC, consoles de jeu, certains smartphones, etc.).Toujours grâce à leurs connexions réseau, les platines offrent aussi l’accès à des services en ligne autrement plus intéressants que les médiocres portails d’il y a deux ou trois ans. Ici, cependant, l’offre reste très inégale selon les marques.
La qualité de son et d’image Si l’accès à YouTube, aux prévisions météo ou aux cours de la Bourse ne présente à l’usage qu’un intérêt limité, la possibilité de profiter d’un service de vidéo à la demande (VoD) par exemple, directement depuis son lecteur Blu-ray, peut être une véritable aubaine : c’est le cas des derniers modèles de LG qui donnent accès à la plate-forme Canalplay. Dans ce comparatif, c’est surtout Philips qui sort du lot sur ce point avec son service NetTV, particulièrement riche et agréable à parcourir.De bons services qui en feraient presque oublier qu’une platine Blu-ray lit avant tout les disques Blu-ray… avec une qualité d’image et de son qui peut aussi varier un peu d’un modèle à l’autre. Les bons lecteurs intègrent quelques petites options de calibrage vidéo permettant d’agir sur le niveau de noir, le bruit vidéo et la colorimétrie du signal d’origine. Si l’appareil possède en plus un processeur vidéo renommé, capable de magnifier l’image HD et de gonfler de manière précise l’image des DVD (autrement dit, l’upscaling), c’est aussi un incontestable avantage.Autre point important, la qualité audio. Beaucoup de “ petits ” lecteurs s’appuient sur une mécanique bas de gamme, trop instable en tout cas pour assurer une diffusion audio de qualité. Ce qui fait la différence, ici, c’est la robustesse du châssis de l’appareil, son piétement, la séparation des composants à l’intérieur du boîtier et pour le son proprement dit, la qualité de l’électronique.N’oublions pas non plus le dernier argument choc en date : la compatibilité 3D. Le fait que votre nouvelle platine soit capable de lire les Blu-ray 3D ? le modèle de Philips et la S570 de Sony, dans notre sélection ? est indéniablement un plus et une ouverture sur l’avenir. Et ce, même si vous n’êtes pas encore équipé d’un téléviseur 3D !
Comment nous avons testé Un lecteur Blu-ray se doit évidemment d’offrir une bonne qualité d’image et de son . Nous avons donc mesuré la dynamique offerte par chaque modèle et jugé en situation la qualité d’image proposée (niveau de noirs, naturel des couleurs, présence ou non de bruit vidéo, etc.). Sans oublier de vérifier la qualité de l’upscaling HD des DVD-vidéo.
Nous nous sommes plongés dans les arcanes de chaque modèle et avons pris soin de nous en servir comme nous le ferions à la maison. Nous sommes partis du principe qu’un bon lecteur Blu-ray doit avant tout être simple à utiliser, facile à connecter au reste du système audio/vidéo , équipé d’une télécommande pratique et afficher une interface claire avec des fonctions explicites.
Il n’y a rien de plus agaçant que d’être obligé d’attendre une minute après avoir appuyé sur le bouton On/Off ou Eject pour qu’il se passe quelque chose. Et il est encore plus horripilant de se tourner les pouces pendant deux minutes en attendant que le disque se lance. Nous avons donc chronométré ces lecteurs durant ces phases.
Les capacités multimédias des lecteurs Blu-ray sont assez impressionnantes. Nous avons donc listé et testé chacune des prestations offertes : présence de ports USB , de fentes pour les cartes mémoire , étendue de la compatibilité audio, vidéo et photo, disponibilité du Wi-Fi ou du Bluetooth , accès à des services en ligne. Nous avons tout passé au peigne fin.
1er – Le choix technique : Sony – BDP-S570 : Très complet Le Sony BDP-S570 est un lecteur Blu-ray nouvelle génération équipé comme un grand, malgré sa taille compacte et son faible poids Le design est faible poids. Le design est sobre et sans chichis, la connectique Wi-Fi intégrée, la compatibilité avec les Blu-ray 3D assurée. Côté mémoire, l’appareil dispose de 1 Go pour stocker différents contenus multimédias, comme les bonus fournis en ligne par les éditeurs (fonction BD-Live). En outre, il est certifié DLNA et le démarrage et l’éjection des disques sont extrêmement rapides. Ajoutez la possibilité d’accéder à des services en ligne, regroupés sous l’appellation Bravia Internet Video (YouTube, Dailymotion et bientôt de la VoD avec le système maison Qriocity), le pilotage possible depuis l’iPhone, l’iPad ou l’iPod touch à l’aide d’une application gratuite, ainsi que la présence de la fonction MusicID qui rapatrie, depuis la base de données en ligne Gracenote, des informations sur les pistes sonores et les CD lus, et vous obtenez l’un des lecteurs Blu-ray les plus complets du moment. La qualité est à l’avenant, puisqu’il offre une image ciselée aux couleurs agréables et aux contrastes toniques, et délivre un son stéréo et multicanal dynamique à souhait. Le bon choix !
La note
14,6 sur 20
Le prix
250 euros environ
Les plus
Qualité d’image et de son Compatibilité Blu-ray 3D, SA-CD et DLNA Wi-Fi intégré
Les moins
Port USB compatible FAT32 seulement
2e : Philips – BDP7500S2 MKII : Les services en plus La première version de ce lecteur Blu-ray BDP7500 est sortie il y a un an. Depuis, Philips a su le faire évoluer et l’enrichir de fonctions aujourd’hui incontournables. Même s’il reprend le look et l’interface de son prédécesseur, le nouveau modèle gagne la compatibilité avec les Blu-ray 3D et profite de la ribambelle de services en ligne proposés par la plate-forme NetTV. Ce qui constitue une remarquable valeur ajoutée. Sans compter des fonctions intéressantes, comme le mode 21/9, permettant d’adapter l’image au format des téléviseurs Cinema 21:9 de la marque ou des systèmes de vidéoprojection en 2.35, et de repositionner les sous-titres au bon endroit sur les films en VO. La certification DLNA autorise également le partage de fichiers multimédias : comme l’appareil est compatible avec de nombreux formats, on peut tout lire ou presque. L’interface est parfaitement claire, l’utilisation est simplissime et la qualité d’image et de son délivrée s’avère tout à fait honnête pour un petit lecteur dans cette catégorie de prix. Il ne lui manque pas grand-chose pour être un vrai cador, juste des options de calibrage vidéo plus poussées et une meilleure qualité de son.
La note
14,5 sur 20
Le prix
280 euros environ
Les plus
Interface simplifiée Services en ligne Certification DLNA Trois sorties audio
Les moins
Encombrement
3e – Le choix de la rédac : Samsung – BD-C5500 : Le meilleur rapport qualité-prix ! Bien que ce petit lecteur Blu-ray Samsung ne soit pas celui qui propose la meilleure qualité d’image et de son, il fait malgré tout partie des bons plans du moment par sa richesse, son design, sa polyvalence et surtout son petit prix. Il bénéficie, en effet, d’un design tout en finesse plutôt sympa, de la compatibilité Wi-Fi (on regrette simplement qu’il faille ici ajouter un petit module USB en option, proposé à 60 euros) et de la certification DLNA. Samsung ajoute en prime la fonction AllShare permettant d’accéder facilement aux fichiers stockés sur l’ordinateur familial, ainsi que deux ports USB 2.0 pour lire de nombreux fichiers multimédias, dont les DivX HD et les MKV, logés sur des supports externes. Le BD-C5500 constitue donc une plate-forme multimédia sans fil, complète et simple à utiliser, dans l’esprit de la PS3 sans les manettes Bluetooth… et sans la partie jeux vidéo, évidemment. Il propose par ailleurs l’accès aux services Internet@TV et se montre plutôt réactif à l’allumage. Le chargement du film, en revanche, n’est pas des plus rapides. Mais son gros point fort, c’est évidemment son tout petit prix et ses séduisantes finitions laquées, qui seront du plus bel effet au sein d’un intérieur moderne, près d’un écran plat du même type.
La note
13,5 sur 20
Le prix
130 euros environ
Les plus
Deux ports USB compatibles NTFS Richesse des services en ligne
Les moins
Wi-Fi optionnel Vitesse d’accès aux menus des films
4e : LG – BD570 : Basique mais complet Comme souvent chez LG, l’appareil est complet, le look sympa et les fonctions multimédias ont été bichonnées. L’interface Wi-Fi est intégrée, la compatibilité DivX, MKV et autres permet de profiter de tous ses contenus audio, photo et vidéo sans souci, localement ou en réseau grâce à la certification DLNA. Les services en ligne sont là également, avec notamment l’accès à YouTube, Picasa, AccuWeather et Canalplay pour la VoD, d’autres partenariats étant prévus. On aime aussi le port USB qui, outre la lecture de fichiers multimédias, sert aussi lors de l’encodage de CD-audio en MP3 sur un support externe. Pratique et pas cher, le BD570 a pas mal d’arguments pour plaire. Au niveau de la qualité technique, en revanche, l’appareil ne sort pas du lot.
La note
13,3 sur 20
Le prix
230 euros environ
Les plus
Qualité de l’interface graphique Certification DLNA
Les moins
Un seul port USB (mais compatible NTFS) Wi-Fi en option
5e : Sony – BDP-S370 : L’ultracompact Petit frère du BDP-S570, ce lecteur Blu-ray est le plus compact du comparatif, ce qui ne l’empêche pas d’afficher d’excellentes performances aussi bien en matière de lecture audio/vidéo HD que d’upscaling HD et de compatibilité multimédia. Son petit prix, son interface “ Cross Media Bar ” (XMB, pour les initiés), héritée de la PS3, son ouverture multimédia, son aptitude à pouvoir aller chercher les fichiers multimédias sur des ordinateurs et des équipements compatibles DLNA, et la possibilité de lui adjoindre une clé USB Wi-Fi (optionnelle), font de lui un sympathique appareil de salon. Enfin, parmi les services en ligne auxquels il donne accès, on trouve M6 Replay, pour revoir les émissions qu’on a ratées.
La note
12,9 sur 20
Le prix
150 euros environ
Les plus
Format compact Accès au service M6 Replay
Les moins
Port USB incompatible NTFS
6e : Panasonic – DMP-BD65 : Interface à revoir Chez Panasonic, le truc qui coince, c’est l’interface utilisateur, toujours aussi chargée, aride pour le néophyte et peu pratique avec la télécommande. Cette dernière s’avère d’ailleurs, elle aussi, mal fichue avec des touches partout et des appellations compliquées. C’est d’autant plus dommage que c’est un bon lecteur Blu-ray, précis et chaleureux côté image et convaincant côté son. Il est compatible SDXC (cartes de plus de 32 Go) doté d’une fente pour carte SD, ce que n’ont pas les autres. Mais son manque de simplicité finit par lui nuire.
La note
10,7 sur 20
Le prix
200 euros environ
Les plus
Qualité d’image Lecteur SDXC Consommation électrique réduite
Les moins
Interface désuète Compatibilité multimédia limitée
7e : LG – BD560 : De bonnes bases Le BD560 est une version basique du BD570. Si la compatibilité Wi-Fi passe en option, les ports Ethernet et USB lui permettent malgré tout de partager et de lire différents formats multimédias (du MKV au WMV en passant par le DivX HD, le H264, etc.) et d’accéder à l’offre de VoD Canalplay. L’appareil possède une interface graphique sympathique, autorise la conversion directe de CD-audio en MP3 et intègre la fonction d’identification des CD MusicID de Gracenote. Un lecteur simple et pas cher donc, mais dont les qualités de lecture HD, tant audio que vidéo, ne sont pas extraordinaires. D’autant que ses capacités de mise à l’échelle des sources en définition standard, comme les DVD, déçoivent.
La note
10,3 sur 20
Le prix
160 euros environ
Les plus
Conversion en MP3 d’un CD-audio Accès au service CanalPlay
Les moins
Qualité de l’upscaling
8e : Pioneer – BDP-330 : La déception Grosse désillusion pour ce lecteur Pioneer BDP-330. Ses performances vidéo ne sont guère réjouissantes et ses capacités multimédias sont sacrément limitées. En dehors des Blu-ray et des DVD, il ne lit aucun format vidéo courant (DivX, Xvid, etc.), il n’est pas compatible DLNA et se contente du strict minimum pour les images et la musique : JPeg et MP3, c’est tout ! Aucun service en ligne, à part de petits flux RSS. Le seul vrai point fort de ce lecteur, c’est sa très bonne gestion du son en haute définition, les pistes DTS HD ou Dolby True HD étant parfaitement prises en charge. Heureusement, tout n’est pas noir. La mise à l’échelle en HD des DVD (upscaling) est de bonne qualité. On apprécie également la possibilité de le piloter avec un iPod touch ou un iPhone via l’application iControlAV. Mais à 300 euros ? le modèle le plus cher du comparatif ?, ces atouts ne sont pas suffisants.
La note
7,2 sur 20
Le prix
300 euros environ
Les plus
Gestion du son HD Pilotage depuis un iPhone ou un iPod Touch
Les moins
Fonctions multimédia et réseau très limitées
Les bons critères 01 – La certification DLNA
Une platine Blu-Ray qui lit les DivX et les MP3, c’est bien. Mais si elle est compatible DLNA (Digital Living Network Alliance ), c’est mieux ! Ce standard est un système d’échange simplifié de fichiers multimédias entre les périphériques compatibles. Une fois intégrée dans un réseau local, une platine Blu-ray DLNA détecte et lit les fichiers audio, vidéo et les images stockés sur un PC sous Windows 7, un disque dur réseau, une console de jeu ou un smartphone certifiés DLNA. La palme pour la BDP-S570 de Sony et la BD570 de LG, certifiées DLNA et équipées en standard d’une double connectique réseau Wi-Fi et Ethernet.
02 – La compatibilité multimédia
Une bonne platine Blu-Ray, même en entrée de gamme, ne peut plus se contenter de lire seulement les galettes Blu-ray, les DVD et les CD-audio. Elle doit aussi reconnaître, comme les disques durs multimédias, les fichiers audio-vidéo les plus courants : MP3 et DivX, bien sûr, mais aussi les Xvid, les MKV… Dans notre sélection, la plupart des modèles se révèlent corrects sur ce point, à l’exception notable du Pioneer, qui ne reconnaît presque rien !
03 – La réactivité
Une platine Blu-ray se met en route bien plus lentement qu’un lecteur de DVD. Après avoir appuyé sur le bouton d’allumage, il faut patienter pour accéder au menu de sélection des fonctions. Il faut aussi attendre, plus ou moins longtemps selon les modèles, pour que le film Blu-ray se lance après l’insertion du disque dans son tiroir. Dans notre grille, la platine la plus réactive au démarrage est la BDP-S370 de Sony, démarrée en 4 secondes contre 20 s en moyenne… et jusqu’à 32 s pour la Panasonic.
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