« OK Google, je voudrais trois litres de lait et un kilo de tomates ». Ce type de commande vocale pourrait bientôt devenir monnaie courante car Google est en train de multiplier des partenariats avec les acteurs de la distribution pour intégrer leurs catalogues avec son assistant vocal. Aux Etats-Unis, le géant du web a déjà signé des accords avec Walmart et plus de soixante autres distributeurs, dans le cadre de son offre de livraison Google Express. Il vient maintenant de signer son premier partenariat en Europe avec le groupe Carrefour. Celui-ci n’est pas exclusif sur le marché français. « A terme, d’autres commerçants suivront », a prévenu Sébastien Missoffe, directeur général de Google France, auprès de l’AFP.
L’accord conclu avec Carrefour permettra aux consommateurs d’effectuer leurs courses directement par la voix, que ce soit au travers de l’enceinte connectée Google Home ou de l’Assistant Google de leur smartphone. Ils pourront également accéder aux produits de Carrefour de manière plus classique par le site web Google Shopping dont une nouvelle interface française est en préparation. A l’heure actuelle, Google Shopping France référence surtout des produits high-tech.
Livraison à domicile ou retrait en magasin
Cette intégration avec Google porte à priori sur la totalité du catalogue du distributeur français, y compris l’offre alimentaire. La transaction est réalisée au travers de la plateforme de Google. La logistique, en revanche, est assurée par Carrefour. Le client pourra ainsi se faire livrer à domicile ou récupérer les marchandises en magasin. En revanche, toutes ces nouvelles possibilités d’achat ne seront pas effectives avant début 2019. Il faudra donc encore attendre un peu avant de pouvoir faire des emplettes vocales.
Mais Carrefour pourrait se faire damer le pion par son rival Casino, qui a signé un accord similaire avec Amazon en mars dernier. Ce partenariat permettra aux clients de l’offre Amazon Prime Now d’accéder « à des milliers de produits alimentaires sélectionnés par Monoprix ». Ils seront disponibles au travers d’une boutique virtuelle dédiée sur le site Amazon Prime Now qui référence déjà quatre autres distributeurs (Bio C’Bon, Truffaut, Fauchon, Lavinia). Tous ces produits devraient logiquement être proposés également au travers des enceintes Amazon Echo qui sont commercialisées en France depuis quelques jours. Là encore, le client pourra se faire livrer ou retirer sa marchandise en magasin. Toutefois, on ne sait pas quand cet accord de distribution sera vraiment opérationnel.
Enfin, il reste à savoir si le consommateur suivra. Dans l’achat alimentaire, le fait de pouvoir voir la marchandise est important, surtout en France. Il n’est donc pas certain que dans ce domaine, la commande vocale portera ses fruits.
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