01net. : Sur les six premiers mois de l’année, le nombre de produits disponibles sur le site de PriceMinister a augmenté de 53 % pour atteindre les 29 millions. Comment expliquez-vous cette
croissance ?
Pierre Kosciusko-Morizet : Il y a plusieurs raisons à cela. Tout d’abord la part de professionnels a augmenté. Aujourd’hui, 40 % de nos ventes sont réalisées par des professionnels contre 30 % il y a un an. A ce
jour, ils sont à peu près 10 000 à passer par notre canal de distribution. Ils représentent plus de la moitié des produits proposés sur le site.
Ensuite, nous nous sommes diversifiés dans la vente de produits textiles, de produits de sports et de loisirs ainsi que dans les petites annonces automobiles. Et cela accroît naturellement le nombre de produits que peuvent vendre les
internautes sur notre site. Aujourd’hui, la communauté PriceMinister compte 4,9 millions de membres, nous passerons le cap des 5 millions d’ici à la fin de l’année.Quelle est votre définition de membre ?
Nous considérons comme membres tous les internautes qui se sont inscrits chez nous depuis notre création. Que ce soit pour acheter, vendre ou déposer une alerte sur un produit qu’ils recherchent. Sur nos 4,9 millions de membres, nous
considérons que 50 % sont actifs puisqu’ils ont réalisés une de ces trois actions dans les douze derniers mois.Qu’est-ce que cela représente en terme de chiffre d’affaires ?
Je ne communique pas ce chiffre. Mais je peux vous dire que nous réalisons à peu près 20 000 ventes par jour à 40 euros, montant sur lequel nous percevons en moyenne une commission de 10 % [soit une estimation
de 29 millions d’euros de CA, NDLR].Il y a un an, votre diversification vous a amené à investir le domaine automobile. Le résultat est-il concluant ? Allez-vous continuer de vous diversifier ?
Oui. Nous sommes devenus un des plus importants sites de petites annonces de vente de voitures en France. A ce jour, 45 000 voitures sont en vente. La prochaine étape sera, sans doute, la petite annonce immobilière. Mais notre
stratégie de diversification a ses limites, nous vendrons alors à peu près tout ce qui peut être vendu sur Internet.Comment comptez-vous alors assurer de la croissance ?
Par un développement international. Un site espagnol va voir le jour en octobre. Nous pensons ensuite attaquer les marchés italien, allemand et britannique en fonction des résultats atteints en Espagne. Nous avons les moyens de croître sur
fonds propres, car PriceMinister est très rentable et nous avons levé 7 millions d’euros au début de l’année 2005 pour financer ce développement à l’étranger.PriceMinister n’a donc pas besoin de faire appel aux marchés ?
Non, pas tout à fait. S’introduire en Bourse permet aussi d’apporter des liquidités aux actionnaires et de faciliter les acquisitions. Peut-être franchirons-nous le pas fin 2007 début 2008 pour faciliter notre développement et proposer une
porte de sortie à nos actionnaires.
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