01net. : La fusion donne naissance à un géant et réduit encore le nombre d’acteurs. Voyez-vous un risque pour les entreprises à ne dépendre que de quelques fournisseurs prédominants ?Bertrand de Boissieu : Cette fusion donne naissance à un gros prestataire qui va faire face à IBM. Est-ce bon pour nous ? L’avenir nous le dira. La nouvelle entité doit faire ses preuves face à la concurrence. Aujourd’hui, certains utilisateurs se demandent toujours pourquoi ces deux concurrents, assez peu complémentaires, ont fusionné.Craignez-vous un changement de vos interlocuteurs chez HP ?On a un peu l’habitude de voir nos interlocuteurs changer. C’est l’inconvénient de toute structure qui évolue rapidement. Ainsi, toute l’équipe du HP 3000 est en train de disparaître (à la suite de l’annonce par HP de la fin de HP 3000, NDLR).Cette annonce va-t-elle débloquer des investissements ?Beaucoup d’énergie a été investie dans cette fusion qui était condamnée à réussir. Les utilisateurs poussent un ” ouf ” de soulagement. Depuis plus de deux mois, les discussions allaient bon train et les tergiversations de HP lui auront fait perdre quelques clients. A présent, la visibilité s’est dégagée par rapport à il y a quinze jours à peine. Ceux qui hésitaient entre HP, Compaq et la concurrence vont pouvoir décider en conséquence de cause.La gamme professionnelle mélange produits d’origine Compaq et HP, les utilisateurs HP vont-ils s’y retrouver ?Pour les produits micro, il ne s’agit pas de gros investissements mais de quelques PC et serveurs par-ci par-là. Et il n’y a pas de remise en cause du système d’information comme, par exemple, une suppression de la gamme HP 9000.Le fait d’avoir sous la même ombrelle deux marques de PC différentes va-t-il changer leur manière de constituer leur short list ?Pas vraiment. Les utilisateurs recherchent avant tout une solution complète, incluant le matériel et le logiciel, fournie par un partenaire digne de ce nom. Ce qui les intéresse, c’est que le produit fonctionne.
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.
