Cette fusion serait sans doute la vraie raison du report de l’introduction en Bourse de BOL, le service de vente de livres en ligne de Bertelsmann. Prévue à l’origine pour le mois de mai, le groupe de Gütersloh (Rhénanie-du-Nord-Westphalie) n’a d’ailleurs donné aucune nouvelle échéance pour cette introduction en Bourse.Officiellement, Bertelsmann avait prétexté un climat boursier très défavorable. Selon l’hebdomadaire Focus, qui révèle l’information, l’éditeur allemand aurait préféré changer d’avis en regroupant BOL avec son homologue américain Barnesandnoble.com au sein d’une même filiale, sous le nom commercial de Bn.com.
Sous les feux de la critique
L’information, qui n’a pas été confirmée par l’éditeur allemand, paraît très sérieuse en raison des difficultés que rencontre Thomas Middelhoff, le président de Bertelsmann, dans ses projets multimédias.Le patron du groupe allemand, qui continue de faire l’objet de vives critiques sur sa stratégie, reste toujours très présomptueux : ” Il n’existe aucune entreprise médiatique aussi développée que Bertelsmann “, affirme-t-il. Malgré sa puissance et sa présence dans l’édition, le groupe n’arrive pourtant pas à faire décoller ses activités multimédias (1,6 % du chiffre d’affaires).Parmi les vingt-cinq filiales Internet, aucune n’a réussi à prendre la première place sur son marché. Dans la vente de livres aux Etats-Unis, sa filiale Barnesandnoble.com est elle loin derrière l’adresse légendaire Amazon.com. Le cours du titre a d’ailleurs réduit de moitié depuis son introduction en Bourse. Même le Financial Times Deutschland, l’édition allemande éditée par G+J (Bertelsmann) et l’anglais Pearson, commente ainsi la situation : ” Thomas Middelhoff se bat contre le déclin. “
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