L’opération n’est qu’une demi-surprise. Elle était dans l’air depuis le rachat de Time Warner par AOL au début de l’année. Bertelsmann se sent assez fort pour se passer d’un FAI comme AOL Europe pour vendre ses produits. Néanmoins, cette cession d’actifs ne constitue pas une rupture, au contraire.
Le géant allemand de l’édition va se focaliser sur la diffusion de ses contenus. Aux termes de l’accord signé avec AOL, ses contenus musicaux, ses magazines, ses livres, etc., seront proposés en priorité aux 23 millions de membres d’AOL. En retour, Bertelsmann fera la promotion des marques d’AOL en Europe. Cet accord commercial aura une durée de vie de quatre ans et représente un chiffre d’affaires d’environ 250 millions de dollars.
Bertelsmann vise maintenant l’e-commerce
Les partenaires continuent la relation entamée en 1995 lorsque Bertelsmann avait pris une participation de 5 %, pour 50 millions de dollars, dans AOL. Le service en ligne battait alors de l’aile, mais depuis 1998, il a réussi à remonter la pente. Compte tenu de l’explosion du titre AOL en Bourse ?” 62 dollars hier à Wall Street, contre moins de 10 dollars il y a cinq ans ?”, chez Bertelsmann, on se félicite aujourd’hui de cette prise de participation.
En effet, l’éditeur n’a pas accès au marché financier et les quelques milliards de dollars que vont rapporter cette cession lui permettront de financer ses projets en matière de commerce électronique, à travers Lycos Europe et BOL.com.
Il reste deux inconnues. En quoi la cession de la part de Bertelsmann dans AOL Europe modifiera-t-elle le rapport de force dans AOL France, détenu par Vivendi et AOL Europe ? En septembre dernier, les deux partenaires avaient émis des déclarations contradictoires sur lavenir de leur partenariat. Chez France Télécom, on se contente pour le moment de prendre acte de cet accord.
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