Belgacom se retire peu à peu de la France. Il y a quelques jours à peine, il vendait ses activités Internet françaises (Infonie et Lokace.fr) à l’italien Tiscali. C’est désormais sa filiale de télécommunications française, Belgacom France, qui confirme être à la recherche d’un repreneur. Il semblerait qu’au sein du consortium ADSB (SBC, Singapore Telecom, Tele Danmark et des investisseurs financiers), principal actionnaire de Belgacom, juste après l’Etat belge, SBC fasse pression pour un retrait du marché français. Les déboires de la boucle locale radio aux Etats-Unis donneraient, semble-t-il, des boutons à cet opérateur américain.Florent de Kersauson, PDG de Belgacom France, se donne jusqu’à la fin du mois de novembre pour trouver un partenaire. Il reconnaît être en pourparlers avec Landtel, Firstmark, opérateurs de boucle locale radio, et Squadran, filiale de LDCom, qui détient aussi BLR Services. “Nous avons discuté un peu plus intensément avec Landtel “, reconnaît-il.Landtel, titulaire de licences régionales, n’a pas encore annoncé le lancement de ses services. Il n’a pas pu, pour l’instant, confirmer l’avancement des discussions. Selon un ancien cadre de Belgacom France, le rapprochement entre les deux opérateurs serait néanmoins “très avancé “, avec une signature prochaine. Mais Florent de Kersauson se veut très prudent : “Nous n’avons pas encore d’éléments pour arriver à un accord rapide. Rien n’est fait pour l’instant, avec personne.”Une autre piste existe. En effet, dans l’hypothèse d’un rapprochement entre Vivendi et Belgacom ?” qui, malgré les dénégations, serait toujours à l’ordre du jour?” , un dialogue avec Cegetel n’est pas à exclure non plus. Une fusion avec un autre opérateur de boucle locale radio serait soumise à la délicate approbation de l’Autorité de régulation des télécommunications (ART). Lors du rachat de Fortel (devenu Squadran), par LDCom,déjà propriétaire de BLR Services, le régulateur avait expliqué que, dans l’hypothèse où les deux sociétés fusionneraient, “il devrait y avoir restitution d’une des deux licences, ainsi que des fréquences associées, en vue de leur réattribution.”La position du régulateur dans cette affaire ne serait guère simple, vu les reproches qui lui ont été faits d’avoir attribué les licences de boucle locale radio à des opérateurs pour la plupart inconnus. Pour Florent de Kersauson, “ aujourd’hui, il faut fusionner. Nos sociétés sont trop petites pour ne pas passer par ces accords structurants.”Pour l’instant, l’avenir de Belgacom France demeure dans un certain flou. Il revendique plus de 5 700 entreprises clientes, emploie 350 personnes, et a déployé 12 agences commerciales. Son chiffre d’affaires pour lannée 2000 a atteint 350 millions de francs. Il est titulaire de neuf licences régionales de boucle locale radio.
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