Du vieux renard, il a l’?”il vif, du sphinx, il a la patience, des marchés financiers, il a l’expérience. Au livre des records, il restera comme le gouverneur de la Banque centrale américaine qui a abaissé onze fois de suite en quatorze mois les taux d’intérêts directeurs. Mais, on ne l’attend jamais là où il est ! C’est au moment où les signes d’une reprise de l’activité américaine sont de plus en plus probants qu’il souligne, devant un parterre de banquiers et d’analystes, les “incertitudes qui continuent de peser sur la croissance et les risques pouvant induire une rechute de l’économie”. On le croyait tout-puissant, et il avoue la faiblesse de sa politique monétaire. Quelle leçon !Tout l’inverse du président de la Banque centrale européenne qui prétend être son alter ego au niveau paneuropéen. Le premier agit, et doute ensuite. Le second doute, mais agit peu ou pas. En refusant d’abaisser une fois de plus les taux directeurs US, Alan Greenspan a donné un signal très fort aux marchés. Décodage : le rebond de l’économie américaine sera modéré mais suffisant, vous navez plus besoin de moi pour courir après les risques (behind the curve). Message ou testament ?* rédacteur en chef adjoint
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