La plupart des protocoles d’application sur Internet doivent effectuer les mêmes tâches de base, avant de remplir leurs fonctions spécifiques : séparer les messages les uns des autres, faire correspondre les questions aux réponses, signaler les erreurs, authentifier les utilisateurs, etc. D’où l’idée d’un métaprotocole qui proposerait d’emblée une base de travail commune pour les nouveaux protocoles point à point sans serveur (peer to peer) en cours de développement. Deux ans après la création d’un groupe de travail sur cette question, le protocole BEEP, (Bloc Extensible Ex-change Protocol), vient d’accéder au statut de recommandation de l’IETF (RFC 3080).Dans la pratique, un protocole applicatif, par exemple de messagerie instantanée, pourra faire appel aux services de BEEP (ouverture de session, transport, chiffrement, authentification, multiplexage), un peu comme une application en environnement Windows utilise les fonctions de base du système d’exploitation pour l’affichage ou l’écriture sur le disque.
À la fois client et serveur
Conçu pour agir à la fois comme client (récepteur d’une requête) ou serveur (demandeur), BEEP utilise XML comme langage de description de la nature des données transportées et des services requis. Pour chaque demande émise par l’application, BEEP ouvre un nouveau canal virtuel, ce qui évite au protocole TCP d’avoir à le faire. Au passage, il élimine l’opacité entre source et destinataire d’une communication IP provoquée par les répartiteurs de charge (qui modifient à la volée les adresses IP) ou l’utilisation de la traduction dynamique d’adresses (NAT). BEEP a cependant ses limites : dédié à des communications point à point (unicast), il ne fonctionne pour l’instant que sur TCP et apparaît inadapté tant pour le transport de la vidéo que pour des messages très courts.
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