Coup sur coup, deux études sur l’administration en ligne viennent de paraître. Comme celles qui les ont précédées, elles alternent le chaud et le froid. D’un côté, le livre blanc d’EDS ?”“L’e-gouvernement en France : une ardente obligation”?” estime que “la France se dégrade quant à la qualité des services en matière d’e-administration”. Plusieurs éléments sont néanmoins mis en avant : 1 200 formulaires (65 % du total) sont téléchargeables, et le portail service-public.fr figure parmi les dix meilleurs sites publics mondiaux.
La France progresse
De l’autre, Cap Gemini Ernst & Young (CGEY), dans son rapport “e-Europe : où en est-on ?”, commandité par la Commission européenne, note que le développement des services publics en ligne aurait crû en France de 12 points sur les six derniers mois, passant de l’étape du téléchargement de formulaires en octobre 2001 à leur traitement en ligne en avril 2002. Par comparaison, ce taux n’est que de 10 points sur l’ensemble des dix-huit pays européens analysés.Dans le détail, la France atteint même l’étape ultime de la transaction pour les services générateurs de revenus ?” TVA, impôt sur le revenu, cotisations sociales, taxe professionnelle, déclaration douanière. Les chiffres sont moins bons en ce qui concerne les services d’enregistrement et de formulaires ; moyens pour les autorisations administratives (inscriptions, déclarations, permis) ; et mauvais pour les services de redistribution (adjudications, bibliothèques, sécurité sociale, police ou santé).Difficile d’y voir clair, même s’il n’y a jamais eu autant d’analyses commanditées ou réalisées sur le sujet par les gouvernants ou les fournisseurs. Car si les premiers montrent leur dynamisme en enregistrant des progrès, les seconds mettent en exergue les carences pour se prévaloir d’une position dominante sur le marché de l’e-gouvernement.
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