Les éditeurs de solutions de filtrage de courrier électronique indésirable ont de beaux jours devant eux. Selon le Radicati Group, le marché mondial de l’anti-spamming devrait s’établir à 83 millions d’euros cette année et atteindre, par une hausse annuelle de 20 %, les 190 millions d’euros en 2006. Cette croissance est directement liée à l’explosion du nombre des messages commerciaux indésirables. Selon la société d’études Jupiter Media Metrix, 206 milliards de “pourriels” seront envoyés en 2006. Soit une moyenne de mille quatre cents par internaute. Le double d’aujourd’hui.
Une perte de temps pour l’entreprise
Un déclic aurait été observé en septembre. Depuis la rentrée, l’éditeur Brightmail a observé une hausse de 340 % du spamming, alors que le trafic e-mail n’augmentait dans le même temps que de 87 %. Avec une recrudescence accentuée outre-Atlantique. “Aux Etats-Unis, entre 20 et 25 % des courriers reçus ne sont pas sollicités, contre 8 à 10 % en Europe”, estime François Lavaste, vice-président marketing de la société. Face à la menace, les entreprises prennent peu à peu conscience du coût généré par les courriers indésirables au-delà du temps perdu par leurs employés à les lire.Parmi les éditeurs sur le créneau, on peut citer Brightmail, Symantec, GFI, McAfee, High Moutain Software, Messagelabs ou Trend Micro. Si la cible est la même ?” les fournisseurs d’accès internet et les entreprises ?”, deux moyens d’actions s’opposent. Le premier se base sur la constitution d’une liste noire permettant de bloquer l’accès aux messageries des expéditeurs définis comme “spammers “. Le second consiste à analyser par mots-clés les principaux éléments du courriel.
Un réseau de 100 millions de boîtes fictives
Brightmail a choisi une troisième voie. L’éditeur américain a ainsi créé un “réseau sonde” de quelque 100 millions de boîtes aux lettres fictives lui permettant d’analyser les attaques les plus récentes. En fonction de l’actualité virale, son centre de secours définit alors les règles de filtrage qui semblent les plus efficientes. A l’inverse, une règle non activée depuis plusieurs heures est abandonnée afin de ne pas ralentir inutilement le trafic.
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