Le métier de la société s’étendra dorénavant au-delà de la ‘ simple ‘ fourniture du serveur d’applications Java
Weblogic qui a fait sa renommée ces dernières années. Un bus de messagerie pour les processus, un moteur de requête pour les données et une plate-forme de sécurité : pour BEA,
l’avenir se présente sous la forme d’une famille de trois composants réunis sous la bannière Aqualogic, disponibles dès cet été. ‘ Il s’agit véritablement d’une nouvelle catégorie, à la jonction de
l’intégration et de la gestion de services Web, estime Bill Roth, vice-président marketing produits chez BEA. L’avènement des architectures orientées services exigeait une nouvelle couche
logicielle. ‘
La configuration des services mise en avant
La base de la nouvelle offre, Aqualogic Service Bus, est la résultante du projet Quicksilver, annoncé l’an dernier par BEA. Il est susceptible d’utiliser une grande variété de modes de transport (Soap, JMS, MQSeries, FTP,
e-mail, etc.), le support du standard WS-Reliable Messaging étant prévu pour la fin 2005. Il assure l’acheminement et le routage des messages interservices et embarque pour cela un référentiel de services.Crucial, ce dernier regroupe l’ensemble des informations sur les services disponibles, ainsi que la définition
WSDL de leurs interfaces et les transformations qui peuvent leur être appliquées via XQuery ou
XSLT. Le principe est d’estomper la notion de codage lourd en faveur de la configuration des services par les responsables opérationnels.
Une console pour administrer les services
Les nouveaux services peuvent être incorporés ‘ à chaud ‘, de même que sont prises en compte les modifications des services existants. Une console graphique les supervise et les administre en tenant compte des
politiques d’accès définies au préalable, de façon à pouvoir définir des niveaux de qualité de service fiables.Concernant les données, Aqualogic Data Services est l’évolution naturelle de l’offre
Liquid Data, étendue désormais aux opérations de lecture et d’écriture sur des structures de données très hétérogènes. Auparavant concentré sur les fichiers et les bases XML,
cet outil couvre aujourd’hui également les bases relationnelles, et autorise des interrogations de type XQuery ou SQL. Selon Bill Roth, il s’agit de la première implémentation commerciale du standard Java Service Data Objects (SDO),
promu, entre autres, conjointement par IBM et BEA.Un atelier graphique génère intuitivement les vues et les requêtes, tandis que des outils sont prévus pour assurer les transformations de données. Grâce à un système évolué de cache, la plate-forme gère elle-même le compromis entre
performance en accès et fraîcheur des données, tout en apportant au développeur les métadonnées simplifiant sa tâche. En ligne avec les principes d’isolation promus par les architectures de services, des modifications peuvent être apportées à
l’infrastructure sans conséquences sur les sources de données.
Traiter la sécurité comme un service
La sécurité, enfin, est prise en compte au sein du module Aqualogic Enterprise Security. ‘ Notre objectif est de traiter la sécurité comme un service, de façon à pouvoir gérer et déployer ces fonctions de manière
globale ‘, estime Bill Roth. Supportant directement les mécanismes de type certificats X509, SAML ou encore SPNEGO pour une identification unique, la plate-forme fait correspondre différents modes d’indentification
(mot de passe, certificat, etc.) pour un utilisateur donné.Pour BEA, il s’agit d’un pari majeur. L’architecture de services est devenue le leitmotiv des géants de l’infrastructure que sont IBM, Microsoft, SAP ou Oracle, qui feront sans doute valoir leur taille. Face
à eux, BEA ne peut que mettre en avant sa méthodologie, son ouverture et préciser que lui n’a pas de base de données, de machine ou de PGI à vendre. Que l’argument soit suffisant pour atteindre les ambitieux objectifs du président
Alfred Chuang ?” un chiffre d’affaires de 3 milliards de dollars d’ici à trois ans ?” demeure à vérifier.
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