S’il est fort probable que les possesseurs de PC connaissent (ou aient joué) à Battlefield 1942, les joueurs de console étaient, jusqu’à présent, épargnés par la fureur des champs de bataille.
Chez Electronic Arts, l’éditeur, et DICE, le développeur, une réunion de tempête sous un crâne a dû aboutir à la constatation que c’était bien dommage. Comme le disait un des producteurs lors de la présentation de son jeu, « il s’agit de donner un coup de Battlefield à des gens qui ne le connaissent pas ». Aussi, voici venir Battlefield 1943 Pacific (titre qui pourra éventuellement changer) sur Xbox 360 et PS3. A noter que ce jeu ne sera disponible qu’au téléchargement et coûtera entre 15 et 20 euros, sauf explosion des compteurs.
Une adaptation allégée
Pour les PCistes, Battlefield 1943 n’est clairement pas un jeu révolutionnaire et enrichissant. Il se cantonne à une expérience en ligne et sans campagne solo. Les matches, qu’ils soient privés ou publics, sont limités à 24 participants, 12 de chaque côté, et les bots ne sont pas les bienvenus. Il faudra donc trouver des êtres de chair et de sang. Il ne sera par ailleurs pas possible de jouer à plusieurs sur une même console. Ces parties seront, qui plus est, limitées à un seul des modes de Battlefield, un des plus populaires, le mode Conquest.
Côté personnage, on trouve aussi une limite. Trois unités seront disponibles :
– le Scout sera un as du combat à distance ou de l’approche discrète, snipe en tête (Boom headshot !), du tir au pistolet, de l’arme blanche (avant usage tout au moins) et de la pose de bombe ;
– le Rifleman, qui reste à moyenne portée, défile dans une tenue très seyante. Il porte à l’épaule un accessoire qui fera fureur cet hiver, un fusil semi-automatique doté d’un lance-grenades. Il sera également équipé de grenades et d’une baïonnette pour les rencontres malencontreuses ;
– l’Infantry passe du côté du lourd. Plus à l’aise avec un bazooka, il ne néglige pourtant pas sa mitraillette, ses grenades diverses et sa petite clé à molette histoire de réparer une jeep qui serait un peu trop cassée.
Véhicules et nouveauté
Car, des véhicules, il y en aura pour presque tous les goûts et tous les terrains : jeep, tank, barge et avion de chasse Corsair (FAU-4, à vu de nez). Un passage par la voie des airs qui mènent tout naturellement à la nouveauté du jeu, le bombardement aérien demandé et guidé depuis le sol, un bunker pour être exact. Une fois la demande effectuée par radio, vous vous retrouvez aux commandes du bombardier et droppez vos bombes là où bon vous semble – de préférences sur l’ennemi. En tout cas, ce sera l’occasion de découvrir que l’ensemble du décor est désormais destructible, du muret en briques en passant par le palmier. Tout cela est géré par le moteur maison, le Frostbite Engine, déjà vu à l’œuvre dans Battlefield Bad Company.
Bien entendu, vos adversaires ne resteront pas les bras croisés, ils auront la possibilité de vous descendre soit depuis un avion, soit grâce une batterie de DCA.
Des cartes et des combats
Battlefield 1943 Pacific se concentre, comme son nom l’indique, sur les théâtres militaires du Pacifique. Pas de nouveauté en l’occurrence, on retrouve donc Guadalcanal, Iwo Jima et Wake Island. Petit coin de paradis qui servait à la présentation de Patrick Liu, producteur du jeu. Si le succès est au rendez-vous, Dice pourrait se fendre de nouvelles cartes.
Enfin, autant que puisse le permettre notre courte prise en main d’une version (pre-)alpha, la jouabilité du personnage était bonne, même si certains pleureront le couple clavier/souris. Si les serveurs n’étaient peuplés que de quelques développeurs, nous avons pu constater que l’ambiance monte vite dès que les cartes se remplissent d’adversaires. Un bon signe. Autre bon signe, il devait sortir cet été, ce qui vous évitera de trop vous exposer au soleil.
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