Le justicier de Gotham City au costume de chauve-souris a connu une bonne douzaine d’adaptations vidéoludiques, toutes plus médiocres les unes que les autres. 70 ans après sa naissance, sous la plume du dessinateur Bob Kane, Batman est porté sur nos écrans d’une manière magistrale. Sans se soucier des comics originaux, des films ou des séries animées, le studio Rocksteady a forgé un héros fidèle à l’image qu’il véhicule dans l’imaginaire collectif. Sans chercher un excès de réalisme, souvent maladroit dans les œuvres de fiction, les graphistes ont créé l’environnement glauque qui sied au héros, renforçant l’ambiance et, du même coup, l’immersion. L’architecture fait la part belle au gothique flamboyant, rehaussé de fer forgé. Maîtrisés de bout en bout, les décors et les personnages fonctionnent en symbiose.Le scénario nous entraîne sur l’île d’Arkham où se dresse l’asile du même nom. Dans cette institution sont internés tous les ennemis jurés de Batman. Par un concours de circonstances, le héros se retrouve à son tour prisonnier, puis livré en pâture à ses ennemis, de Harley Quinn à Bane en passant par l’effrayant Epouvantail, sans oublier le Joker. A l’exception de l’homme-mystère qui, et c’est là une des originalités du titre, affronte Batman en fil rouge uniquement par énigmes interposées. La résolution de celles-ci faisant avancer l’histoire ou conférant des bonus. Bref, l’homme chauve-souris va devoir utiliser autant sa tête que ses poings.
Avec manette de préférence
Pour appréhender le titre, mieux vaut disposer d’une manette, les commandes au clavier n’étant pas forcément idéales. Pas de problème pour les actions de base (deux touches suffisent dans ce cas), mais bien plus délicat avec les nombreux “ combos ”. Bien sûr, tous les objectifs réussis (combats, enquêtes, etc.) confèrent des points d’expérience convertibles en améliorations, qui décuplent la panoplie des coups disponibles, perfectionnent les gadgets (comme le gel explosif ou le scanner) ou renforcent la Batsuit, la tenue du héros. Les affrontements, dominés par un déséquilibre numérique dès le début du jeu, obligent le joueur à élaborer des stratégies d’attaques furtives, ajoutant de la subtilité au jeu.La réalisation, véritablement exceptionnelle, renforce également le plaisir du jeu. Jamais la démarche féline et la prestance du justicier n’ont été retranscrites aussi fidèlement. La mise en scène des combats est un ravissement pour l’œil. Les coups de grâce sont spectaculaires, les thèmes musicaux tombent toujours à point nommé et les doublages des ennemis nous entraînent dans leur folie. Batman Arkham Asylum est une perle noire qui réussit la synthèse de l’action et de la réflexion pour le plus grand plaisir des joueursL’avis de la rédaction
On aime
La réalisation de très haute volée, la prise en main remarquable, les énigmes de l’homme-mystère dont certaines…
On n’aime pas
… sont vraiment tirées par les cheveux.
Mention très bien
A partir de 16 ans
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