En simplifiant l’échange de fichiers MP3, Napster s’est très vite attiré les foudres du RIAA (Recording Industry Association of America), chargé de protéger les intérêts de l’industrie du disque. L’association, qui tentait d’endiguer le flot des sites personnels permettant le téléchargement de fichiers MP3, a donc traîné en justice les responsables de Napster, leur site centralisant les répertoires mis en partage par les internautes. En mai dernier, le groupe Metallica obtenait de Napster la désactivation de 317 377 comptes d’utilisateurs proposant leurs ?”uvres. Le 27 juillet dernier, le juge fédéral américain, Marilyn Hall Patel, obtenait la fermeture du service. Dès le lendemain, Napster était autorisé à reprendre ses activités par la cour d’appel jusqu’à ce qu’un jugement définitif soit rendu. Rien ne dit que les créateurs de Napster auront le temps de “légaliser” leur activité et de trouver de réelles sources de re-venu à leur gigantesque réseau de diffusion : près de 20 millions d’internautes avaient téléchargé le logiciel au 17 juillet dernier. Si l’industrie du disque peine à obtenir l’arrêt de Napster, il lui sera encore plus difficile de lutter contre ses clones. Faire condamner Gnutella, par exemple, devrait s’avérer plus délicat puisqu’il n’existe pas de société éditrice du logiciel et que l’architecture est décentralisée. L’affrontement entre l’industrie du disque et Internet ne fait que commencer.napster.com
riaa.com
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