La tendance touche d’abord la Société Générale, qui fournit un décompte détaillé entre internautes et usagers du Minitel. C’était inéluctable : les services bancaires sur Minitel sont en chute libre. Les relevés de la Société Générale, qui constituent l’un des baromètres les plus précis du marché, l’attestent. Ces canaux électroniques ne représentent pas moins de 10 % de l’ensemble de ses contacts clients. Or, sur les six derniers mois de l’année dernière, la tendance est sans appel. Le nombre d’utilisateurs a été carrément divisé par deux, passant de 387 000 en juin à 187 000 ! Le constat est quasiment identique pour le taux de fréquentation. Ainsi, sur la même période, le nombre de connexions au Minitel est passé de 2 millions à 1,3 millions. Mais l’internet ne fait pas pour autant le plein d’utilisateurs. Car si leur nombre augmente, il n’explose pas. Ainsi, il culminait à 237 000 en décembre contre 147 000 six mois plus tôt. Internet gagne donc quatre vingt dix mille utilisateurs. Alors que le Minitel en perd plus de deux cent mille. Résultat : plus de cent mille clients de la Société Générale sont désormais orphelins, sans accès à un canal écran. Preuve supplémentaire, s’il en fallait, que le Minitel ne change quasiment rien au retard français sur l’internet. Au contraire, il n’aura servi qu’à le masquer. La timidité de la Société Générale en matière d’offres à valeur ajoutée sur l’internet ne fait rien pour infléchir la tendance. Pourtant, ses prochains relevés de consultation, prévus pour juin 2001, devraient enfin confirmer la prééminence de linternet. Quant à la BNP-Paribas et au Crédit Lyonnais, ils découpent moins finement leurs relevés de consultations. En nombre mensuel cumulé, la BNP-Paribas recense trois cent mille abonnés et le Crédit Lyonnais cinq cent mille utilisateurs. Mais le nombre de pages consultées chez ce dernier enregistre une croissance mensuelle de 20 %.
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