Bard, l’agent conversationnel de Google censé concurrencer ChatGPT, est officiellement disponible en France depuis ce jeudi 13 juillet. Si cet outil est toujours en phase d’expérimentation, il sera ni plus ni moins un outil d’aide à la création, promet Google dans un article de blog consacré à ce lancement. Présenté par Jack Krawczyk, directeur des produits chez Google, lors d’une présentation à la presse en début de semaine, Google a pris soin de mettre en exergue ses différences – comprenez, ses améliorations – par rapport à ChatGPT lancé par OpenAI en novembre dernier, son grand rival.
« Nous pensons que le terme “Chatbot” (robot conversationnel en français, ndlr) est trop restrictif par rapport à ses capacités, trop restrictif par rapport à notre capacité de création », a précisé Jack Krawczyk, Bard étant décrit comme « une forme d’IA que nous appelons “imagination augmentée”».
Dans les différences à noter par rapport à ChatGPT : Bard propose à la demande plusieurs versions de réponses, comme lorsqu’on lui demande de rédiger un e-mail pour solliciter des congés. Il s’appuie sur des données en ligne mises à jour, contrairement à ChatGPT qui s’est arrêté à 2021. Il reste pour l’instant totalement gratuit, et propose la lecture à voix haute de ses réponses – il s’agit d’une option à cocher. Bard peut aussi analyser des images, mais ses réponses ne sont pour l’instant disponibles qu’en anglais.
Vous pourrez refuser que vos « conversations » soient enregistrées
Autre élément important, l’utilisateur pourra refuser que ses discussions soient enregistrées, y compris « à des fins d’amélioration du service » – cette possibilité fait peut-être partie des ajustements que Google a dû mettre en place pour se conformer à la réglementation européenne en matière de protection des données personnelles. Pendant plusieurs mois, Google et la Commission irlandaise de protection des données ont en effet échangé, cette autorité contraignant Google à présenter plus de garanties sur la façon dont la vie privée des Européens serait protégée. Google avait été contraint de reculer sa date de lancement, initialement prévue en Europe entre le 12 et le 16 juin.
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Mais avec Bard, vous serez aussi confrontés comme pour ChatGPT aux « hallucinations », aux erreurs de cet outil d’IA, comme l’a montré sa présentation à la presse française. L’agent de Google a en effet donné le nom d’un gagnant pour l’ultime étape du Tour 2023 qui n’a pas encore eu lieu – elle est prévue le 23 juillet prochain. Cela n’a rien de surprenant, a tenu à rassurer Google, pour qui Bard est toujours dans une phase expérimentale.
Toujours pas de sources immédiatement visibles dans ses réponses
Bard ne proposera pas non plus dans ses réponses aux prompts les sources de ses réponses, pour le plus grand mécontentement des éditeurs de presse et des créateurs de contenus – il faudra pour cela cliquer retourner sur Google Search pour retrouver l’interface du moteur de recherche que nous connaissons, avec les liens vers les sources.
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Comment y accéder ?
Comme pour ChatGPT désormais disponible sur iOS et Android, Bard est capable de coder dans de nombreux langages de programmation, de générer du texte, de préparer un tableau Sheets. Il peut désormais s’exprimer en français, mais aussi dans plus de 40 langues, alors qu’il n’était disponible qu’en anglais, en japonais et en coréen. Pour y accéder, il suffit de se rendre sur ce lien : https://bard.google.com ou en cliquant dans les applications Google en haut à droite de la page d’accueil de Chrome. Notez qu’il n’existe pas (encore ?) d’application Bard pour smartphones sous iOS ou Android.
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