George W. Bush n’était pas, de son propre aveu, ‘ préparé à la guerre ‘. Son successeur, Barack Obama, sera-t-il prêt à affronter une cyberguerre quand il prendra ses fonctions le
20 janvier prochain ? Car le nouveau président a beau être l’un des plus technophiles que l’Amérique ait jamais connu (en témoignent son Blackberry, son utilisation intensive de YouTube, etc.) cela ne fait pas tout.Et en la matière, la situation des Etats-Unis serait pour le moins inquiétante. C’est la conclusion d’un groupe d’experts américains du CSIS (Centre d’études stratégiques et internationales) dans un
rapport rendu public hier, lundi 8 décembre, intitulé ‘ Securing Cyberspace for the 44th
Presidency ‘.En 96 pages, ils dressent un tableau alarmant et recommandent la création d’un très officiel Bureau national du cyberespace, dans la future administration Obama.Depuis plusieurs années, l’ensemble des points les plus emblématiques du pouvoir américain a fait l’objet d’attaques informatiques récurrentes. Qu’il s’agisse de la Nasa, des ministères de l’Intérieur, des Affaires étrangères
(département d’Etat), du Commerce, ou de la Défense, tous les systèmes informatiques en place ont apporté la preuve de leur… vulnérabilité. En mars dernier, les Etats-Unis
avaient simulé une grande cyberattaque, baptisée ‘ Cyberstorm II ‘.
Les infrastructures, un point névralgique
Pendant la campagne présidentielle, Barack Obama
s’était engagé à nommer, s’il était élu, un ‘ Conseiller national pour le
cybermonde ‘. Mais cela ne devrait pas suffire, souligne le comité d’experts. Le chantier est bien plus vaste, il faut tout d’abord considérer les systèmes informatiques, et la
‘ cyber-infrastructure ‘ comme l’un des points névralgiques indispensables à la bonne marche du pays.De plus, selon les experts, la législation en la matière, c’est-à-dire tous les textes qui régissent la vie dans le cyberespace (contrôle, surveillance, etc.) est déjà dépassée, et devrait être revue intégralement, insistent les
experts. Les enjeux sont donc vitaux pour les Etats-Unis, surtout face à la menace grandissante de pays
comme la Chine.Dans un récent rapport, cité par l’AFP, la
US-China Economic and Security Review Commission estimait que la Chine dispose de techniques d’espionnage capables de pénétrer les réseaux américains les plus sensibles pour y dérober des
informations confidentielles. Un comble quand on sait que ce sont des entreprises américaines, à commencer par Cisco, qui ont formé les autorités chinoises à la sécurité des réseaux…
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