L’état de santé catastrophique de la plupart des opérateurs télécoms, historiques ou non, et de ceux du câble, inspire quelques craintes aux analystes de l’agence de notation américaine Standard & Poors chargés de suivre… le secteur bancaire et financier. C’est que, depuis le début de l’année, plus de 160 milliards de dollars (164,4 milliards d’euros) se sont évaporés à la suite de la cinquantaine de faillites dans le secteur des télécommunications, que l’agence a répertoriées. En dépit de la dégradation continue de la qualité du crédit dans ce secteur, S & P a décidé ?” pour le moment ?” de maintenir les notes des institutions financières les plus exposées, essentiellement canadiennes et américaines. Exemple : la Bank of New York. Les quatre milliards de dollars qu’elle a prêtés aux “telcos” représentent 11 % de la totalité de ses prêts. Par comparaison, le numéro 1 français de la banque, BNP Paribas, a limité à 3 % la part des prêts consentis aux opérateurs télécoms. Quant à son concurrent, la Société générale, elle a fait savoir en août que, sur une charge globale du risque crédit de 165 millions d’euros, quelque 68 millions deuros sont imputables à quatre dossiers télécoms. De son côté, le Crédit lyonnais est impliqué dans la faillite de Worldcom, mais son exposition se limite à 30 millions de dollars.
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