Les banques fonctionnant exclusivement sur Internet proposent-elles réellement des tarifs avantageux à leurs clients ? C’est ce que l’association de consommateurs CLCV (Consommation, logement et cadre de vie) a voulu vérifier, en
comparant les tarifs des banques en ligne à ceux des établissements traditionnels. Bilan : certains services sont effectivement plus intéressants mais, au global, la différence n’est pas significative. Les services en ligne proposés par toutes
les banques classiques (consultation de comptes, virements…) ont, eux, été étudiés indépendamment.Dans le cadre de cette enquête, quatre banques sur Internet ont été passées au crible : AGF, Axa Banque, e-LCL et Monabanq (ex-Covefi). Premier point en leur faveur, le coût des cartes bancaires : en moyenne, celui-ci est
moins élevé que dans les réseaux classiques. e-LCL propose, par exemple, une carte Visa à débit immédiat à 28 euros, alors que la moins chère des banques classiques étudiées par la CLCV en avril dernier ne descend pas à moins de 29 euros.
L’association note également la différence de prix entre les clients d’e-LCL (exclusivement sur Internet) et ceux du réseau traditionnel de LCL, qui paient cette carte 7 euros de plus.
Des services Internet facturés en sus
Du côté des virements, l’avantage est encore aux agences en ligne. C’est d’ailleurs leur point fort. Les virements ponctuels sont en effet gratuits dans les quatre banques s’ils sont faits sur Internet. Mais pour les virements
permanents, il en coûtera 0,60 euro par opération aux clients d’AGF et 1,10 euro à ceux d’e-LCL. A titre de comparaison, la plupart des grandes banques traditionnelles offrent les virements ponctuels si leurs clients les font via Internet,
mais le simple fait d’utiliser leurs services en ligne nécessite très souvent un abonnement payant.En revanche, des services tels que les oppositions sur carte bancaire ou les frais de gestion de compte sont proposés à des tarifs du même ordre, qu’il s’agisse d’une banque sur Internet ou non. ‘ Les banques en
ligne n’ont pas apporté de révolution tarifaire. Leurs prix sont finalement très classiques, le consommateur ne bénéficie pas des économies réalisées par ce type de structures ‘, tranche Frédérique Pfrunder, chargée de
mission à la CLCV.En effet, dépourvues d’agences physiques et tournant avec un personnel réduit, les banques en ligne ont beaucoup moins de frais de fonctionnement. Mais, à leur décharge, elles ne bénéficient pas des économies d’échelle des grandes
structures traditionnelles et ne vivent pas avec le même nombre de clients : ‘ Peut-être que les tarifs baisseront vraiment lorsque leur clientèle augmentera… ‘, imagine Frédérique
Pfrunder.Au final, c’est la tarification des services en ligne des banques classiques qui apparaît comme la moins légitime : ces services leur permettent de réaliser des économies par rapport à leur réseau physique existant, alors qu’ils
sont facturés en sus à leurs clients… Un espoir tout de même : ‘ On ressent un léger mouvement de gratuité de la part des banques classiques sur leurs services Internet ‘, glisse-t-on à la
CLCV.
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