Une toile invisible de traceurs hante bon nombre des sites Web que vous visitez et des applications que vous utilisez ». Ce n’est pas l’accroche du prochain film conspirationniste pondu par Hollywood, mais l’introduction de la présentation de Disconnect sur son site.
L’objectif de cette application, développée par une start-up de San Francisco, dont le directeur technique est un ancien de la NSA, est simple. Disconnect vous permet d’une part de visualiser tous les services qui suivent vos activités en ligne – principalement des réseaux publicitaires. D’autre part, elle permet de chiffrer vos échanges de données sur le Net, de filtrer vos échanges à la recherche de plus de 5 000 services intrusifs et de créer un VPN, un tunnel sécurisé pour le transfert d’informations. Mais pour accéder à toutes ces fonctions, il est nécessaire de souscrire à un abonnement mensuel (5 dollars par mois ou 50 dollars par an).
Disconnect, la société, n’est pas nouvelle dans le monde de sa sécurité. Disconnect Mobile avait été bannie du Play Store par Google, en août dernier, cinq jours après avoir été mise en ligne.
Casey Oppenheim, le PDG de Disconnect, pense que Google ne veut pas de Disconnect car l’application met en lumière la façon dont les publicitaires engrangent les données des utilisateurs. Or Google a besoin des revenus générés par la publicité en ligne pour fonctionner : « Google est incroyable en termes de sécurité, sauf quand il s’agit d’une chose… quand il s’agit de prendre à rebrousse poil leur modèle économique », a déclaré Casey Oppenheim à Vice.
L’application ne devrait pas être soumise de nouveau sur le Play Store tant que Google ne reverra pas ses consignes aux développeurs, indique Casey Oppenheim. Pour autant, Disconnect ne sera pas inexistante sur Android. Elle a d’ores et déjà été retenue pour être installée par défaut sur les Blackphones – un smartphone hypersécurisé qui tourne sous une version modifiée d’Android.
A en croire nos confrères de Vice, Disconnect devrait annoncer très prochainement un partenariat avec Deutsche Telekom pour que les abonnés de l’opérateur allemand puissent accéder au service gratuitement pendant un an.
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Source :
Vice
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