Les mesures antitriche, les éditeurs en raffolent et ils n’ont pas tort : rien de plus insupportable qu’un adversaire mené au score qui se déconnecte à la mi-temps d’un match de FIFA 11 pour éviter que la défaite soit comptabilisée. Halo Reach permet ainsi de bouter hors de la partie un partenaire de votre équipe qui se serait rendu coupable d’une trahison : au sein d’une même équipe, même si on ne se connaît pas, on ne se tire pas dessus, merci. Blizzard a également gelé 5 000 comptes la semaine dernière, tous appartenant à des utilisateurs de StarCraft II qui détournent les règles du jeu pour faciliter leur victoire, en ligne, contre d’autres consommateurs. Mais ce qui ne s’était encore jamais vu, c’est un joueur puni par l’éditeur, alors qu’il a triché contre… l’ordinateur !
C’est pourtant ce qui est arrivé à gm0ney, pseudo d’un possesseur de StarCraft II, coupable d’avoir bidouillé le mode solo pour en voir la fin plus facilement. L’utilisateur a utilisé un trainer, un petit programme qui permet de modifier les données du jeu pour changer l’équilibre des parties, et s’est vu infliger un gel de quatorze jours de jeu. De nombreux autres utilisateurs de trainer sont tombés sous la même sanction, rapporte le site CheatHappens, qui distribue ces fameux programmes et a révélé l’affaire.
Blizzard, zéro tolérance
De son côté, Blizzard assume la sanction. « Jouer de n’importe quelle manière une version altérée du jeu viole les conditions d’utilisation de [la plate-forme de jeu] Battle.net », précise l’éditeur, pour qui tricher en mode solo permet également de débloquer plus facilement des succès, et ainsi augmenter artificiellement le prestige en ligne d’un joueur.
De mémoire de joueur, la triche en mode solo a toujours fait partie du jeu vidéo, pendant près de dix ans, la rubrique Trucs et astuces des magazines spécialisés consistant même uniquement en codes divers et variés pour truquer les jeux. Mais ça, c’était avant StarCraft II.
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