Un même objectif, mais deux voies opposées. Dans la bataille aux processeurs de basse consommation, Transmeta a choisi de créer une puce minuscule, simple et utilisant un minimum de transistors. Intel, de son côté, a défini une puce complexe alliant performance et sobriété. Du coup, les partis pris technologiques sont très différents.La puce Crusoe, de Transmeta, se compose d’un c?”ur ultra-compact ne traitant que des instructions VLIW (Very Long Instruction Word), comme l’Itanium. Les fonctions les plus complexes sont déléguées à une couche logicielle qui fait croire aux applications qu’il s’agit d’un processeur x86. Avantage : le c?”ur et l’émulateur peuvent évoluer indépendamment et la puce utilise peu de transistors. Une puce Crusoe consomme ainsi moins d’un watt en moyenne.Intel a retenu une approche plus classique. Comme pour le Pentium mobile, il fait appel au “clock gating “. Cette technique consiste à désactiver les portions de la puce qui ne sont pas utiles. Sa puce Banias va, néanmoins, beaucoup plus loin puisque son bus n’est alimenté que sur les portions utilisées. Elle consomme donc entre 380 milliwatts et 2 watts, là où un Pentium 4 engloutit de 10 à 15 Watts. Elle requiert toutefois plus de transistors.
Une contre-attaque en perspective
Intel entend, en revanche, devancer largement Transmeta sur le terrain de la performance. Sa puce est à cet effet dotée de technologies qui réduisent les cycles perdus (prédiction de branche optimisée, fusion de micro-instructions et antémémoire spécifique), là où Crusoe s’en remet à un logiciel.Mais Transmeta prépare sa contre-attaque. “Avec Banias, Intel ne fait que combler son retard. Et nous avons un anti-Banias dans nos cartons”, prévient David Ditzel, responsable technologique. La couche logicielle du futur TM 8000 devrait ainsi être beaucoup plus performante, traitant huit tâches simultanées, contre quatre pour Banias et lactuelle Crusoe.
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