Megalopolis est le nouveau film de Francis-Ford Coppola, véritable géant du cinéma américain à qui l’on doit des chefs d’œuvre comme Apocalypse Now, la saga du Parrain, Bram Stocker’s Dracula… Des films qui, à leur sortie, ont pu provoquer des polémiques auprès de la critique. Et le nouveau métrage n’y échappe pas : à Cannes durant sa présentation, Megalopolis a suscité pas mal d’incompréhension et un certain rejet de la part des spectateurs.
Des critiques bidons générées par IA
Lionsgate, qui distribue le film aux États-Unis, a décidé de surfer sur cet accueil pour le moins glacial avec une bande annonce pour faire monter la sauce avant la sortie en salles (le 25 septembre en France). Le trailer présente des citations, accompagnées du nom des critiques, très dures contre les précédents films de Coppola. « Un film bâclé et complaisant » (Andrew Sarris) pour Le Parrain, « Un déchet épique » (Rex Reed) pour Apocalypse Now, « Le triomphe du style sur la substance » (Roger Ebert) pour Dracula…
L’idée est de mettre en parallèle les critiques des films avec le statut que ces derniers ont acquis avec les années : des chefs d’œuvre entrés au Panthéon du cinéma. Le message est limpide : ça va faire pareil pour Megalopolis ! Mais voilà, ces citations sont complètement fausses.
Il n’a pas fallu attendre très longtemps pour découvrir le pot aux roses. Lionsgate a rapidement retiré la bande annonce de son compte YouTube (qui a été évidemment été reprise sur d’autres chaînes). La société de distribution a offert ses « excuses sincères » aux critiques impliquées à leur corps défendant, ainsi qu’à Francis Ford Coppola et à sa société de production, American Zoetrope.
On en sait un peu plus sur le ratage monumental de cette campagne de com’. La bande annonce relevait de la responsabilité d’un consultant marketing qui, selon Deadline, n’a pas vérifié la véracité des fameuses citations sans intention de nuire : les citations n’auraient pas été « fabriquées » de manière intentionnelle.
L’équipe marketing aurait demandé à un bot de trouver des citations de critiques de l’époque, sans se préoccuper de savoir si elles étaient vraies. L’aplomb des chatbots quand ils hallucinent ou inventent des faits est tel qu’on peut se faire avoir assez facilement si on ne se méfie pas. Cette histoire doit en tout cas nous rappeler qu’il faut absolument vérifier ce que peuvent raconter les bots !
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Source : Deadline