Le TPC-D a vécu, vive le TPC-H ! Les constructeurs ne renient pas le bien-fondé du remplacement du trop vieux et décrié banc de test introduit en 1994 par le Transaction Processing Performance Council. Il reste que les spécifications du TPC-H n’ont été arrêtées qu’au milieu de l’année dernière. Peu de machines y ont du coup été soumises. Ce changement de protocole, qui introduit une discontinuité – les données des tests actuels ne pouvant être comparées avec les résultats TPC-D -, était plus que justifié. En effet, le TPC-D était apparu à une époque où émergeaient les premières grandes applications décisionnelles.
Depuis, les fournisseurs ont développé nombre de techniques d’optimisation logicielles (partitionnement des tables, indexation, précalcul des requêtes, etc. ) adaptées à la charge de travail demandée par le TPC-D. Il devenait donc nécessaire de définir une nouvelle charge de travail en fonction des deux grands modes opératoires du décisionnel : les requêtes ad hoc (c’est l’objet du TPC-H), pour lesquelles la nature des requêtes n’est pas connue à l’avance, et le reporting (d’où le TPC-R), pour lequel les requêtes sont prédéfinies.
Le TPC-H définit une charge de requêtes SQL complexes de type ad hoc ayant pour objectif de “stresser” le serveur par des opérations de lecture ou de modification d’importants volumes de données. Trois catégories de tests ont été établies, selon que le serveur met en ?”uvre une base de données de 100 Go, de 300 Go, ou de 1 To. Le protocole conduit à calculer un indice composite de performance, le QphH, combinant les résultats obtenus dans deux sous-batteries de test.
Le TPC-R met en ?”uvre la même base, le même jeu de requêtes, et conduit à calculer un indice composite, QphR, similaire à QphH. Contrairement au TPC-H, les soumissionnaires ont la possibilité d’optimiser serveur, base de données, requêtes, modes d’indexation et de partitionnement de tables, conformément à ce que l’on pourrait rencontrer dans les applications de reporting réelles. Reste que le TPC-R semble peu populaire, seul NCR s’y étant attelé. L’une des machines les plus récentes du constructeur, le Worldmark 550, obtient l’impressionnante note de 21 264 QphR (à 607 dollars/QphR) dans la catégorie 1 To. A se demander si cet ancien leader du TPC-D/catégorie poids lourds n’aurait pas mieux fait d’affronter Compaq et IBM sur le terrain du TPC-H…
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