Depuis l’été dernier, Baltimore Technologies cherche une issue. Après avoir été particulièrement secouée avant de se retirer du Nasdaq, pour ne plus être cotée qu’à la Bourse de Londres, la firme d’origine irlandaise ne peut rester les bras ballants. Résultat : elle vend sa filiale Content Technologies à son voisin anglais, Clearswift.Lors de l’acquisition de Content, en septembre 2000, qui s’était opérée par échange d’actions, le montant de la transaction avait été estimé à 992 millions de dollars. Aujourd’hui, et sauf surprise de dernière minute, la vente se fera autour de 30 millions de dollars, soit un rapport de 1 à 33. Même si, en 2000, on était loin de la surcapitalisation boursière des sociétés Internet de ces dernières années, la soustraction reste lourde !Content n’aura été que dix-huit mois dans le giron de Baltimore, une durée insuffisante pour en tirer un quelconque bénéfice. À l’époque, spécialiste des produits et services autour de la PKI, Baltimore avait tenté d’expliquer l’intérêt pour lui d’acquérir le leader mondial des outils de filtrage, réputé pour sa gamme de produits MIMEsweeper. La synergie entre deux activités ?” certes dans le monde de la sécurité, mais très différentes ?” n’avait alors pas paru évidente…En revanche, pour Clearswift, le bénéfice est total. La jeune société, créée en 2001, qui dispose de produits sous Unix et Linux (en sus de Windows) pour les grandes entreprises, devient le numéro un mondial du secteur et renforce sa position de manière très nette vis-à-vis de Tumbleweed Communications ou de Symantec.
Clearswift s’adresse aux grandes entreprises
“Si Clearswift ES (Enterprise suite) et MIMEsweeper sont effectivement tous deux des outils de filtrage et de sécurité de contenu, leurs cibles ne sont pas les mêmes, note Olivier Palyart, ingénieur avant-vente chez Clearswift France. Clearswift ES cible les entreprises de taille importante (plus de 2 000 postes), qui sont intéressées par un niveau de services supérieur à celui de l’offre de MIMEsweeper.” Pour Philippe Maury, directeur de l’Europe du Sud de Clearswift, “les équipes de développement MIMEsweeper tentaient depuis trois mois de répondre aux demandes pressantes de certains de leurs clients, sur une version entreprise”. Il est encore trop tôt pour obtenir des précisions sur une fusion des technologies.
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