Les systèmes de sauvegarde sur disque Bakstor 1000 et 2000 du spécialiste des lecteurs de bande Tandberg Data ont, pour l’essentiel, des caractéristiques communes : base serveur x86, interface d’administration Web posée sur un OS
Linux, disques S-ATA en Raid 0,1 ou 5, utilisation du protocole iSCSI, possibilité de connecter un lecteur de bande directement sur l’équipement. Tandberg Data nous a fourni la version 2000 du Bakstor, avec 3 To de capacité brute, extensible à
28 To, et de deux à six interfaces iSCSI.
Installation : mode disque ou bande virtuelle
Il faut raccorder par Ethernet une station au Bakstor pour accéder à l’interface Web d’administration, protégée par identifiant et mot de passe, mais sans chiffrement SSL. En anglais, dépourvue d’assistant, avec une aide contextuelle
quasi inexistante, cette interface demande de maîtriser les notions de base en matière de stockage, mais elle est, malgré tout, simple à manipuler. La création de grappes Raid, dont la taille est limitée à 2 To, et de volumes logiques ne pose
aucun problème, mais la procédure pourrait être plus ergonomique. La création de bandes virtuelles (VTL) est tout aussi facile.Côté client, il suffit de renseigner l’adresse IP du Bakstor pour s’y connecter avec l’initiateur (dispositif de lancement de commandes) iSCSI de Microsoft. À chaque nouveau volume créé, une détection automatique suffit. La fonction
VTL du Bakstor émule un lecteur de bande LTO-2 HP, reconnu comme tel par Windows, lequel demande un pilote. La capacité de la bande virtuelle est variable, contrairement à un volume logique. En revanche, le logiciel de sauvegarde de Symantec,
NetBackup 10d, ne détecte pas le lecteur virtuel dont il faut forcer l’installation.Bien que le Bakstor soit capable de gérer l’agrégation de liens 802.3ad pour une performance accrue, Tandberg n’a pas été en mesure de nous indiquer la procédure à suivre. Dommage. Le laboratoire a également pu faire reconnaître un
lecteur VXA-320 d’Exabyte par le Bakstor, même si l’opération a parfois provoqué un gel du système, qu’il faut alors redémarrer, au prix d’une phase de reconstruction des grappes Raid.
Performances : digne des lecteurs de bande haut de gamme
Pour les tests, un serveur SunFire V40z, équipé de Windows Server 2003 et rattaché par double lien SCSI Ultra 320 à une baie de disques Sun StorEdge 3300 qui stocke les données, exécute Symantec NetBackup 10d. Il communique avec le
Bakstor par un commutateur Gigabit Ethernet. Sur le Bakstor, les écritures s’effectuent sur une grappe Raid de huit disques, en mode disque logique ou bande virtuelle.À l’issue des tests, le laboratoire a pu constater qu’en sauvegarde la taille des fichiers n’a pas d’impact sur le débit mesuré, entre 30 et 33 Mo/s, en écrivant vers des volumes disques ou vers des bandes virtuelles. À comparer
aux performances du
REO 1000 d’Overland, dont la vitesse d’écriture est de 40,5 Mo/s avec BrightStor ARCserve Backup. En restauration de gros fichiers, le Bakstor atteint 38 Mo/s, mais tombe
à 25 Mo/s pour de petits fichiers, le REO 1000 affichant 26 Mo/s avec les deux types de fichiers. Ces performances sont dignes d’un lecteur de bande haut de gamme (LTO-2 ou S-AIT).Les possibilités d’administration du Bakstor sont maigres : redémarrage du système ou de la connexion iSCSI, mise à jour du microcode, gestion de l’espace de stockage. Le journal des événements est succinct. Le fail-over de lien
iSCSI en redondance fonctionne bien, mais ne donne lieu à aucune consignation d’événement.
Notre avis : un bon complément à la bande
La mise en ?”uvre et la configuration du Bakstor, livré prêt à l’emploi, ne poseront aucun problème à un utilisateur familier du stockage, qui appréciera la capacité et le niveau de performance offerts. Les fonctions
d’administration et de supervision manquent toutefois de richesse. Tandberg commercialise avec cet équipement, qui n’est après tout qu’une baie de stockage iSCSI avec des fonctions de virtualisation de bande, une gamme de logiciels additionnels qui
renforcent ses capacités à la sauvegarde.
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