Fuites au bac 2011, suite. Hier, 22 juin, nous vous parlions de cet exercice de l’épreuve de mathématiques de la filière scientifique posté sur Internet la veille de l’examen. Luc Chatel, le ministre de l’Education, avait annoncé que l’épreuve ne serait pas annulée ni reportée – trop peu d’élèves ayant eu connaissance de cette fuite – et qu’une plainte avait été déposée.
Selon RTL, l’affaire ne s’arrêterait pas là. Le contenu d’autres épreuves de la filière S aurait été divulgué à l’avance. Des candidats ont ainsi reçu des SMS contenant des indications sur des exercices de physique et d’anglais. Même chose pour l’histoire-géographie dans la filière ES. La radio publie des photos des messages sur son site Internet. Interrogé par nos confrères ce matin (voir la vidéo), le ministre a expliqué qu’il n’avait « pas d’information » sur ces nouveaux cas, expliquant vouloir faire « la part des choses entre les faits et les rumeurs ». Il a néanmoins évoqué l’ouverture d’une enquête administrative.
« Sécuriser les épreuves »
Il a aussi indiqué que les 4 points de l’exercice de mathématiques annulé seraient affectés aux deux autres exercices que les candidats ont globalement le mieux réussis. Les situations délicates (rattrapages et mentions, notamment) seront examinées au cas par cas. Le ministre a maintenu avoir pris la bonne décision en ne reportant pas l’épreuve, afin de ne pas convoquer à nouveau les élèves « à cause d’un individu qui s’est amusé sur Internet ».
Ces couacs font peser la menace d’un recours devant le Conseil d’Etat (1). De leur côté, la Fédération des conseils de parents d’élèves (FCPE), la Fédération indépendante et démocratique lycéenne (FIDL) et l’Union nationale lycéenne (UNL) demandent dans un communiqué que soient revues « les modalités d’organisation du baccalauréat ». Pour ces organisations, « compte tenu des opportunités offertes par les nouvelles technologies de communication et du précédent de cette année, il y a gros à parier que le respect de l’égalité entre candidats à des épreuves de cette nature et organisées de cette façon ne pourra plus être assuré ».
Sur RTL, Luc Chatel répond avoir « demandé à l’Inspection générale de l’administration de l’Education nationale de travailler sur l’organisation du baccalauréat et sur la sécurisation de ses épreuves ».
(1) C’est chose faite, selon nos confrères du Parisien et d’Europe 1.
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