Après le feuilleton financier, place aux produits. Baan a connu l’épilogue de sa longue agonie avec son rachat en août dernier par le Britannique Invensys. Le temps de prendre ses marques au sein de sa nouvelle société mère, et voici l’éditeur hollandais qui part à la reconquête de son marché et de son image. Pour cela, il lance iBaan, l’évolution internet et collaborative de la suite Baan Enterprise Solutions. “Malgré les difficultés, nous avons toujours mis l’accent sur le développement et les produits. Plus d’un tiers de l’effectif de la société s’y consacre et c’est pourquoi nous n’avons pas pris de retard technologique”, explique Laurens Van der Tang, président de Baan.
Repenser l’architecture des applications
Dans la logique de son recentrage sur l’industrie, Baan a décidé de se focaliser sur les problématiques de ce secteur à l’ère d’internet : collaboration, gestion de la chaîne logistique, intégration avec les systèmes existants. Pour cela, iBaan s’appuie sur une nouvelle architecture et la plate-forme iBaan OpenWorld : “Les PGI, qui étaient des outils de gestion internes, étaient développés autour de la base de données. Dans un environnement collaboratif, le principe moteur n’est plus la requête mais le message, et c’est pourquoi il faut repenser toute l’architecture des applications”, explique Laurens Van der Tang. Cependant, les produits n’ont jamais été mis en cause dans les difficultés de l’éditeur. Ce sont essentiellement les aspects marketing et commerciaux qui étaient montrés du doigt. Et pour ne rien arranger, le feuilleton de ces derniers mois a plombé l’image de la marque. C’est d’ailleurs une des raisons pour lesquelles Invensys a repris la division chargée de la relation client sous son nom propre. “Il va falloir travailler dur pour restaurer notre image”, concède Laurens Van der Tang. Un défi que Baan s’est clairement lancé : “Invensys ne nous a rachetés que parce qu’il estimait que nous pouvions croître et c’est notre objectif. Il ne s’agit pas, pour nous, de nous replier sur notre base installée dans le seul but d’être rentables”, poursuit Laurens Van der Tang. Avec un retour aux profits plus rapide que prévu et des ventes de licences en hausse de 32 % sur le dernier trimestre, Baan peut espérer avoir définitivement enterré son passé.
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