La semaine dernière, on ne savait pas encore quelle serait la stratégie de Baan pour tenter de redresser sa situation financière. L’annonce de la vente de Coda permet d’y voir un peu plus clair. L’éditeur néerlandais aurait choisi de céder des actifs non stratégiques, plutôt que de vendre toute la maison.
Un recentrage de part et d’autre
Acheté en 1998, Coda est l’éditeur d’un progiciel financier (Coda-Financials) essentiellement destiné aux entreprises du secteur bancaire et des assurances. Pour Baan, cette acquisition était l’occasion d’être présent sur un marché déjà bien occupé par ses principaux concurrents (notamment SAP et Oracle).
Mais, comme l’explique Yves Garagnon, directeur commercial de Coda France, Coda n’a jamais vraiment été intégrée dans la stratégie Baan : “Pour Baan, c’était une activité marginale. L’acquisition de Coda par Science Systems est beaucoup plus cohérente. C’est un éditeur-distributeur anglais qui a de bonnes compétences sur la solution et de vrais projets d’évolution.”Quant à Coda France, ex-filiale devenue indépendante, mais toujours distributeur exclusif de Coda-Financials, cette annonce ne devrait avoir qu’un effet positif sur une activité déjà en croissance de 25 % par an.Victime (entre autres raisons) d’une croissance externe effrénée, Baan a donc logiquement choisi de sacrifier ses activités périphériques afin de mettre de l’ordre dans ses finances. Mais pour l’éditeur, c’est également la fin des grandes illusions.
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