Mary Coleman dirigeait Baan depuis octobre 1998 et ne présidait le conseil d’administration de la société que depuis mai dernier.
Les raisons de ce départ n’ont pas été expliquées par l’entreprise dont le communiqué officiel évoque pudiquement une ‘ autre opportunité plus proche de son domicile ‘. Son remplaçant n’est pas encore connu.
Frappé de plein fouet par le ralentissement du marché des PGI, l’éditeur connaissait une existence chaotique depuis le départ, fin 1998, des frères Baan, fondateurs de la société. Mary Coleman avait redonné une cohérence à la stratégie de l’entreprise et laissé entrevoir des perspectives enfin optimistes lors de la conférence BaanWorld en novembre.
Recentré sur son marché de prédilection – les entreprises du secteur manufacturier – et proposant une gamme de produits large, intégrée et résolument tournée vers Internet, Baan semblait être sorti de la tourmente.
Malheureusement, une modification de son mode de tarification et l’approche imminente de l’an 2000 avaient fait plonger ses résultats au troisième trimestre 1999. La baisse de 60 % des revenus des licences enregistrée alors aura peut-être été fatale à sa présidente.
Afin de montrer que la continuité est néanmoins assurée, Baan a simultanément annoncé une réorganisation en ligne avec la stratégie commerce électronique officialisée lors de BaanWorld.
L’éditeur a également communiqué une prévision de résultats pour le quatrième trimestre 1999. Le chiffre d’affaire atteindrait de 140 à 150 millions de dollars, légèrement en hausse par rapport à la même période de 1998. Ce chiffre témoigne d’un renouveau fragile, et qui pourrait lêtre un peu plus encore avec le départ de son principal artisan.
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