En 2000, en pleine déroute financière, le géant hollandais des PGI, Baan, avait été racheté par le consortium industriel anglais Invensys, après un long feuilleton. Une histoire qui redémarre puisque Invensys vient d’annoncer son intention de se séparer de Baan.
Depuis son rachat, Baan avait disparu des radars. Invensys avait pourtant mis sur la table 750 millions de dollars, mais les synergies entre ce conglomérat et l’éditeur ne se sont jamais révélées probantes. Baan n’a pourtant pas chômé entre-temps, préparant la version 6 de son PGI et s’insérant dans les marchés de la GRC ou du PLM.
Une restructuration salutaire
L’éditeur en a profité pour se réorganiser. Jean-Pierre Boedt, directeur des systèmes d’information et de l’organisation de Somfy (une entreprises qui a déployé le PGI sur douze sites européens) et secrétaire du club des utilisateurs Baan affirme : ‘ Je n’ai jamais été vraiment convaincu par la stratégie d’Invensys mais, au moins, ils ont permis à Baan de se restructurer. Aujourd’hui, ça va beaucoup mieux qu’en 2000, Baan est sur la bonne pente. ‘
De quoi motiver les éventuels repreneurs. Plusieurs noms circulent, investisseurs financiers comme sociétés du secteur (Microsoft, Oracle, Peoplesoft, SSA, …). ‘ La grande question, c’est la qualité du repreneur. Je préférerais un industriel, pas un financier. Par contre, je ne suis pas véritablement inquiet, je n’imagine pas Baan être racheté pour être tué. Le produit est de qualité, la base installée est la deuxième au monde et compte des noms comme Boeing, SNECMA et Solectron. ‘ Aux yeux de Jean-Pierre Boedt, la seule menace serait le rachat par un investisseur vautour qui désosserait l’éditeur. Les pertes colossales dInvensys ne devraient toutefois pas pousser le conglomérat britannique à faire la fine bouche face aux repreneurs.
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