A entendre Bruno Maisonnier, PDG d’Alderaban Robotics, la prochaine révolution numérique sera faite par les robots humanoïdes personnels. Et elle sera aussi puissante que l’arrivée des PC, jadis dans les foyers. C’est en tous les cas l’objectif que s’est fixé le dirigeant qui, il y a quelques jours, a présenté Pepper, « le premier robot personnel au monde capable de lire les émotions », selon un communiqué de presse. « Il y en aura partout. Le jour où les robots seront assez sophistiqués pour être réellement utilitaires et être acceptés dans la maison, ce jour il y aura des centaines de millions de robots. Il se passera la même chose avec la robotique qu’avec la téléphonie mobile, les PC ou Internet », estime Bruno Maisonnier à l’antenne. L’entreprise aurait déjà enregistré 10.000 commandes pour ce nouveau robot. « Nous pouvons en fabriquer des milliers par mois », notamment grâce à un partenariat avec le sous-traitant Foxconn.
Pour faire entrer ses appareils dans les foyers, le PDG mise avant tout sur l’interaction naturelle. « Il maîtrise le langage du corps et sera capable de reconnaitre vos émotions. Il saura, quand vous direz oui, qu’en fait vous pensiez non. Il vous permettra de vous sentir mieux, comme cela peut être le cas avec un chien », explique-t-il. Par ailleurs, pas question de faire de ce robot un cheval de Troie pour l’industrie publicitaire. « Pepper est un copain, pas un traître. Vendre de la pub ne m’intéresse pas. Sinon, les gens s’en sépareront. »
Un risque assumé
Pepper est aussi un pari économique. Le PDG avoue qu’avec un tarif hors taxes d’environ 1.500 euros, l’entreprise « perd de l’argent ». Mais ce risque est assumé, l’objectif prioritaire étant le volume de vente afin de pouvoir créer rapidement une dynamique d’écosystème. « Nous voulons avoir une taille de marché qui nous placera devant tout le monde », souligne Bruno Maisonnier.
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La vidéo sur BFM Business
Aldebaran, figure de proue de la robotique de service «Made in France», le 29/04/2013
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