François Hollande a choisi un profil international pour accompagner Arnaud Montebourg sur le numérique. Franco-Canadienne, elle vit à Londres et est, à ce titre, député des Français d’Europe du Nord.
Juriste de formation, Axelle Lemaire (39 ans) fait partie de la génération montante du parti socialiste. Cette spécialiste du numérique siège également à la commission des affaires européennes.
Elle a signé une tribune dans le Trombinoscope sur la stratégie numérique de l’Europe. Dans ce texte, elle note qu’en France « Google occupe 95% du marché des moteurs quand il n’occupe que 2% de parts de marché en Corée du Sud et 20% en Russie. C’est d’autant plus anormal que l’Europe est un eldorado de l’économie contributive, et ses citoyens sont de grands consommateurs de biens numériques ». Elle a également écrit un rapport sur le sujet qu’elle a cosigné avec Hervé Gaymard (UMP).
Axelle Lemaire a réagi mercredi après-midi sur BFMTV à sa nomination au poste de secrétaire d’Etat à l’économie numérique. Elle a indiqué que l’économie numérique est un domaine dans lequel elle croit beaucoup. « Les pays de ma circonscription, d’Europe du Nord, sont les pays les plus innovants du monde. C’est un formidable potentiel d’opportunités pour changer les lignes dans la société, dans l’éducation et pour créer plus de croissance et plus d’emplois», a-t-elle déclaré. «Je me sens prête, plus prête qu’auparavant. Je voulais être élue députée avant d’être nommée dans l’exécutif».
Sur sa feuille de route, deux grands dossiers. D’abord, «je crois au numérique pour tous», a expliqué Axelle Lemaire. “Il faut apporter Internet partout et partout de même qualité», a-t-elle insisté, évoquant le chantier du “très haut débit”.
Son autre grand dossier, «c’est la ‘French Tech’. Je tiens d’ailleurs à saluer l’action sur ce point de Fleur Pellerin», a-t-elle conclu.
Fleur Pellerin, dont le travail sur le numérique a été salué unanimement, a été nommée secrétaire d’Etat au Commerce extérieur, au développement du Tourisme et aux Français de l’Etranger. Son portefeuille ne dépend plus de Bercy, mais du Quai d’Orsay.
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