Convergence 2006, le congrès des utilisateurs des progiciels de Microsoft, n’a jamais si bien porté son nom que cette année. Car c’est bien pour parler de convergence que Bill Gates, président et architecte logiciel en
chef de l’éditeur, s’est déplacé lundi 27 mars à Dallas, au Texas. Convergence de la gamme des progiciels Dynamics vers un socle applicatif commun. Convergence de ces mêmes produits avec la suite bureautique Office.La feuille de route du projet Green est confirmée. D’ici à 2007, tous les progiciels de la gamme Dynamics géreront les utilisateurs en fonction de leur rôle dans l’entreprise. Ils s’intégreront au portail
Sharepoint, proposeront des fonctions de business intelligence et exposeront les différents services fonctionnels sous la forme de services web.Le membre de la famille Dynamics le plus proche de ces futures évolutions n’est autre qu’Axapta, rebaptisé Ax. Et durant tout le congrès, Microsoft a clairement mis en avant ce progiciel de gestion intégré (PGI) Dynamics
AX. Lequel est allé jusqu’à voler la vedette aux autres produits Dynamics, à savoir Navision, CRM, Great Plains (GP) et Solomon (SL). Et cela, assurément parce que dans sa version 4.0, annoncée pour cet été en France, AX sera le plus
proche de l’architecture cible du projet Green. Bien sûr, cette mise en avant ne repose pas que sur sa nouvelle interface, inspirée de celle du client de messagerie Outlook. AX 4.0 devient surtout le premier progiciel de Microsoft à
prendre en compte la notion de gestion des rôles des utilisateurs.
Une fusion des offres d’ici à 2012 ?
Mais cette avancée impose des contraintes, dont la première nécessite la mise en place d’une architecture à trois niveaux : à partir de la version 4.0, le client de Dynamics AX exigera forcément un serveur
d’applications. Ensuite, l’usage de l’annuaire Active Directory devient obligatoire pour référencer les utilisateurs. En parallèle, le PGI gère certains droits de ces derniers en fonction de leur profil. D’un point de vue
fonctionnel, cette architecture contrôle plus aisément les accès au PGI, quel que soit le point d’entrée, via une application de la suite bureautique Office, par exemple. Pour mémoire, la convergence de Dynamics et d’Office est assurée
par Dynamics Snap. Cette bibliothèque de programmes additionnels permet d’accéder aux données et aux processus de Dynamics depuis Word, Excel ou Outlook.D’un point de vue technique, cette architecture pousse, en revanche, les utilisateurs souhaitant tirer pleinement parti des fonctions de Dynamics AX 4.0 à se doter de toute la panoplie des logiciels Microsoft. Et à évoluer
vers leurs dernières versions. Y compris celles de Windows (Vista), d’Office (2007), et de Visual Studio (2007), qui intégrera alors l’outil de développement interne d’AX (X++). Voire de Biztalk, pour relier Dynamics à des
progiciels d’éditeurs tiers, ce serveur d’intégration assurant alors l’orchestration des processus.Cette orientation technique donnée à AX participe du processus de convergence de tous ses progiciels, entamé par Microsoft. Processus qui, après 2007, ne fera que s’accentuer. Exception faite de la solution Microsoft CRM, il
aboutira à une fusion des offres, qui devrait donner naissance à des modules sectoriels et au très attendu Microsoft Business Framework (MBF). Cela, à l’horizon 2012.Mais la firme de Redmond reste bien vague concernant l’issue de cette dernière étape. Y aura-t-il ou non, à terme, un produit unique ? ‘ Peut-être à la dixième étape du projet
Green ? ‘, ironise Bruce Richardson, Chief Research Officer du cabinet d’analyses AMR Research. Mais dans l’affirmative… La redondance des fonctions communes à plusieurs produits, comme la gestion de la
relation client, sera-t-elle maintenue ? ‘ Nos clients ne perdront aucune des capacités dont ils bénéficient aujourd’hui, répond Mark Jensen, General Manager Microsoft Dynamics AX. Nous
travaillons à leur faciliter le plus possible les opérations de mise à jour ou de migration. ‘ Concrètement, l’éditeur s’engage, pour le moment, à fournir encore deux versions majeures de sa gamme de produits,
et à les maintenir chacune cinq ans. Soit, au moins, jusqu’en 2013.
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