Drôle d’époque. A la veille du lancement de la génération intermédiaire de téléphonie mobile prévue pour l’automne et à l’avant-avant-veille de la troisième génération (entre 2002 et 2004… ou 2006), Ericsson jette – un peu – l’éponge dans la fabrication de terminaux. Le Suédois, qui détient un peu plus de 10 % de parts de marché en Europe, a fait le choix d’enlever son nom des terminaux, en sous-traitant leur fabrication à Flextronics, à qui il revend ses usines de fabrication. Cette décision ne manque pas de faire réagir un de ses concurrents.
La Suède ne sera jamais Ericssonland
“Je ne vois vraiment pas l’intérêt de sous-traiter la totalité d’une activité. Le vrai coût d’un téléphone mobile est dans son développement et son marketing “, explique Volker Jung, membre du directoire de Siemens, interrogé par Reuters au moment du sommet de Davos. Ericsson va désormais se concentrer sur les réseaux UMTS pour lesquels il a déjà engrangé vingt-deux contrats dans le monde. Avec cette décision, Ericsson espère économiser quelque 11 milliards de francs par an dès cette année. Sa stratégie n’est pas faite pour rassurer la Suède car le constructeur représente 22 % de la Bourse de Stockholm et plus de 15 % des exportations du pays. En France, c’était Matra qui avait décidé d’arrêter la production de mobiles, nayant pas la taille stratégique nécessaire. Quand on pense que les Finlandais rebaptisent leur pays Nokialand…
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